Je voulais voir ce film parce que tout le monde en parle outre-Atlantique et que ça n'allait pas tarder à être de même ici, alors je suis allée le voir ce matin. Je m'attendais vraiment à un film cul-cul genre Twiight (je t'aiiiime Edward mon beau vampire qui brille au soleil!) et en voyant la salle uniquement peuplée de jeunettes, je me suis dis que je n'avais pas eu tort. Et je n'ai pas vraiment aimé cette sensation d'être une ado faisant partie de la secte des directioners quand j'ai acheté mon ticket. Mais bon, je voulais me faire mon avis.
Alors oui, il a son côté film d'ados que l'on peut ajouter à cette longue liste de films de filles pour pyjama party, mais à mon sens il serait injuste de cantonner ce petit film à cela. Il a quelque chose de plus. Je trouve que le caractère d'Hazel fait perdre à ce film l'aspect trop guimauve qui aurait pu le gâcher. Elle est très terre à terre, même si ça ne l'empêche pas d'avoir de l'espoir, et elle sait où elle va. Elle a peur de blesser ses parents et de les détruire indirectement quand son cancer l'aura détruit elle-même. Et surtout, par cette crainte qu'elle a de laisser les autres s'attacher à elle parce qu'elle sait qu'elle va finir par disparaître et que ce sera douloureux pour eux, elle empêche la romance d'aller trop vite et de perdre tout crédit. Elle ne se jette pas dans les bras du beau garçon et n'apparaît pas comme une jeune idiote insensée et trop crédule. J'ai vraiment apprécié cette aspect de sa personnalité et le fait que la romance ne s’installe donc pas trop vite et trop stupidement (salut, t'es mignon, t'es mignonne, allons gambader dans les bois et faire de jolis petits enfants).
En ce qui le concerne lui, je pense qu'il était inévitable que ce soit un blessé de la vie lui aussi, bien que remis sur pieds (ou sur un, plutôt). J'ai beaucoup apprécié son humour et la joie de vivre qu'il réinsuffle lentement à Hazel. Bon, évidemment, étant un film (et un livre au départ) à vendre aux jeunes demoiselles, il est un peu trop "parfait" (même s'il n'est pas du tout mon genre) pour être réaliste. Où est son vice ? Il est gentil, dans le stéréotype des gars que les ados trouvent trop mignons, drôle, fonceur, joyeux, attentionné, toujours là pour elle. Il n'est même pas assez geek pour que c’en devienne un défaut, alors bon... Il est par cet aspect ce que j'ai un peu moins aimé dans ce film : vendre un rêve à des gamines, une illusion qui par définition n'a rien de réel. Le genre de détail qui fait que je n'aime pas du tout les films pour filles, même si celui-là est un peu à part et que je ne peux pas dire que je l'ai détesté.
Sur la dernière demi-heure environ (/!\ SPOILERS à partir de là, ne pas lire si vous ne voulez pas connaitre le seul véritable rebondissement du film ; jusqu'à la fin du paragraphe /!\) ce n'est qu'une longue séquence émotion qui ne laisse que peu de repos aux spectateurs. Je suis assez partagée sur cette séquence. C'était nécessaire : c'est Hazel qui vide son sac à ses parents, qui craque suite à la mort de Gus et qui ne s'en remet pas. Alors oui, c'est normal. Mais tout de même, ça a un côté un peu long, éprouvant pour toutes ces demoiselles qui ne cessaient de pleurer et de renifler dans la salle, un peu chiant pour leurs voisin(e)s. Donc j'hésite entre me dire qu'il le fallait et qu'ils auraient peut-être pu condenser la tristesse sur un peu moins de temps, même si résumer en dix minutes tout ça n'aurait eu aucun sens.
En bref, j'ai bien aimé. C'était une jolie histoire d'amour pour une jeune femme qui malgré ses sourires ne voyait plus grand chose de joyeux dans la vie, et pour un jeune homme dont les cicatrices de son cancer laissaient un peu en retraite sur le plan des conquêtes féminines. Un peu guimauve mais pas de trop, un film de filles qui n'est reste sympathique pour les autres. Contrairement à ce que je pensais, je ne regrette pas ces 2 heures à regarder "Nos étoiles contraires" (même si je trouve le titre stupide. Je veux dire, mettons que leur étoiles aillent dans des directions opposées, mais même pas! Ils sont tout deux en contact avec cette saleté de cancer. Alors quand on ne peut pas traduire, soit on garde le titre, soit on le change vraiment pour qu'il ait du sens, quoi!)
En fait, ce film s'est même moqué, quelques secondes durant, de ces romances cul-cul que l'on voit trop, via le meilleur ami de Gus (Toujours! Toujours! Toujours! pour se séparer quelques jours après), et ça c'était cool!
