Nos étoiles contraires par Rawi
Je ne voulais pas voir ce film !
Je craignais une bluette inintéressante et une histoire tellement ciblée ado prépubère que si je n'étais pas une tata de trop bonne composition, je me serais abstenue. Et même s'il y a quelques jolis moments, j'avais raison.
Ne criez pas à l'excuse facile et au dédouanement un peu trop téléphoné...
Ma puce d'amour, ma nièce chérie, je t'aime quand même !
Hazel est atteinte d'un cancer qui a détruit ses poumons et avec eux ses capacités respiratoires. Elle rencontre Augustus lors d'une séance de thérapie de groupe et l'alchimie passe très vite entre les deux adolescents. Ils se rapprochent encore plus quand Hazel fait découvrir à son ami son livre de chevet dont le sujet est... le cancer.
Il est quand même à noter que j'aime beaucoup l'actrice principale Shailene Woodley, que j'ai trouvée vraiment très bonne. Elle qui confirme ici son statut de future grande sur qui le cinéma américain va devoir compter ces prochaines années.
Le thème est casse-gueule et on peut facilement tomber dans le pathos. Le cancer, la mort a fortiori quand il s'agit de jeunes gens ne connaissant encore rien à la vie est très délicat. D'ailleurs, je conseillerais plus d'aller squatter du côté de Never let me go ou de Warm bodies.
L'acteur qui interprète Augustus est quant à lui sacrément agacant avec son sourire ultrabrite de benêt et son attitude de faux rebelle qui s'avère ultraconformiste. C'est ça qui a séduit à mon avis. Cette touche de rébellion qui fait penser au jeune inexpérimenté (putain, ça fait vieille conne aigrie, ce que j'écris là) que WAW, c'est sacrément top de faire semblant de fumer pour conjurer la mort ou de jeter des oeufs sur la voiture de la fille qui vous a laissé tomber.
Les dialogues font parfois mouche mais ils sont la plupart du temps bien trop écrits pour sembler naturels :
"Je sais bien que l'amour est un cri face au néant et que nous tomberons tous dans l'oubli. Je sais que nous allons tous mourir et que tôt ou tard, ce qu'on a construit retournera à la poussière mais je suis tombé amoureux de toi. On y changera rien "
Nous ne sommes pas au bout des clichés quand apparait l'auteur du roman culte de nos deux protagonistes.
Un écrivain mysanthrope (Willem Dafoe), qui vit en ermite, exilé en Hollande, entouré de lettres d'admirateurs non ouvertes et de matériel audio Bang et Olufsen (Nous somme à Amsterdam, ne l'oublions pas). Ainsi le spectateur n'échappera pas à la visite de la maison d'Anne Frank en compagnie de notre héroïne essoufflée qui grimpe les escaliers les uns après les autres en portant son respirateur.
Le roman dont le film est tiré est à ce qu'il parait bien plus ancré sur l'aspect littéraire de l'histoire. La quête par les deux amoureux de ce qu'il se passe "après"...pour les personnages du roman qui se termine au milieu d'une phrase. L'histoire d'amour est donc secondaire dans l'imaginaire de John Green. Cela me semble déjà un tantinet plus intéressant et original. Evidemment cette idée est évoquée dans le film mais elle sert plus de prétexte. Prétexte à un voyage en Europe, prétexte à...
Pour conclure, les clichés sont là, l'argument majeur pour voir ce film est l'actrice à la fois charmante et talentueuse.
ce film a crée LA surprise de l'été aux USA et a tenu la dragée haute aux divers blockbusters qui font la joie des tiroirs-caisse.