Tout a commencé lorsque j'ai vu la bande annonce du film, je me suis dis alors que toute cette jolie histoire avait l'air bien "sympa". Et quand je dis "sympa" tout est bien évidemment relatif. Un film traitant sur le cancer de deux adolescents de 16 et 18 ans ne peut rien avoir de très sympathique. Etant plutôt fan du je-lis-le-livre-avant-de-voir-le-film, je suis donc partie acheter mon petit bouquin en librairie avant de me décider à m'enfermer dans une salle obscure. La surprise est totale, le livre est magnifiquement bien écrit, l'émotion juste, malgré les drames que nos deux héros viennent à rencontrer au fil des pages. L'agonie physique de notre cher et tendre Augustus durant les 100 dernières pages est un supplice, quant à l'agonie mentale de notre héroïne reste magistrale, sans fioritures, on sent sa douleur, son impuissance face à sa condition, et l'amour qu'elle subit après s'être laissé allé à un amour qu'elle croyait "maitriser" de part sa condition de malade en phase terminale, sans réellement savoir que son grand amour allait la rattraper et même la dépasser. L'arroseur arrosé. Elle se retrouve prise à son propre piège, Augustus a joué sa plus belle carte, lui renvoyant sa grenade en pleine figure. Et lorsque notre héroïne s'effondre, nous tombons avec elle, prit dans un tourbillon d'émotions. Dès la lecture du résumé, nous savions la fin tragique, mais personnellement je n'avais pas un instant imaginé une telle chose.
C'est donc toute motivée en ce lundi soir que je me décide d'aller au cinéma, pour enfin voir ce fameux "film". Le choc est total. Tant que j'ai été tout de suite absorbé par le bouquin, le film traine en longueur, rien n'est juste, tout semble être mit là sans aucun but, à part distraire le spectateur, sans réellement y mettre les formes. Peut être qu'un matin ils se sont dit, tiens et si on posait quelques images par ci par là, on les fait échanger quelques jolies répliques cultes tiré d'un bouquin, on les modifies un peu, on met une belle gueule à l'écran, quelques chansons qui figureront certainement sur les playlist de toute bonne adolescente digne de ce nom et hop basta l'affaire est réglée. NOUS AVONS NOTRE NOUVEAU TWILIGHT, légèrement plus profond certes, mais tout aussi loupé. Youpi. Les actions se succèdent, toutes vide de sens, on place quelques phrases clés du bouquin, quelques répliques, et encore qu'ils trouvent a déformer les citations.. Pourtant il n'y avait rien de compliqué à coucher sur papier ce qui était déjà inscrit sur les pages d'un bouquin. Mais encore, passons, l'erreur est humaine. Néanmoins le jeu des jeunes acteurs restent corrects, mention spéciale au jeune Ansel Elgort, qui campe son personnage à merveille, le rendant même légèrement plus attirant, plus drôle. Mais il semble quand même manquer quelque chose. Une émotion, un petit plus. J'attends donc la fin, cette fameuse descente aux enfer, en espérant ne pas être déçue cette fois. " Je suis sur des montagnes russes qui ne font que monter " ah non pardon qui ne font que descendre encore et encore jusqu'au crash final. Tout est atrocement raté, bâclé, ils survolent tout. Pour au final nous déposer à cette fin qu'on attendait plus ( au bout de 2h05 merci bien ). La libération. Autant pour nos personnages dont on a volé les meilleurs instants cinématographique, que pour nous qui avons perdus 2h05 de notre temps devant une comédie trop mielleuse, avec des je t'aime à tire larigot où le potentiel émotionnel et cinématographique aurait pu être énorme si seulement on avait su mettre d'autres personnes plus aptes à gérer une telle histoire.
Cependant, qu'on se le dise, Robert Pattinson peut désormais dormir sur ses deux oreilles, et sortir tranquillement de chez lui, Hollywood a sa nouvelle coqueluche, Edward Cullen vient de se prendre un joli coup de pied au cul par Augustus Waters. Décidément, la jeunesse. Après les Vampires, subissons les enfants malades. Hollywood ne sait décidément plus quoi inventer pour faire du fric.
Mais merci d'avoir légèrement gâché une si jolie histoire. Les gens autour de moi reniflaient, pleuraient à chaudes larmes, et moi, je pleurais de déception.