A l'image de Happiness Therapy qui montrait le trouble bipolaire sous un tout autre angle, Nos étoiles contraires a la même approche avec le cancer.Refusant à notre joie de montrer des personnages déjà vaincus par la maladie, le film est même une ode à la vie et à ses moments bien remplis. Gus et Hazel sont même de valeureux guerriers,conscients de leurs pathologies lourdes, mais leurs envies de vivre à travers leurs amours fortes et passionnées illuminent leur histoire.Nos étoiles contraires montre aussi le rapport des proches face aux hauts et aux bas de leurs enfants, insiste qu'une rémission n'est pas une guérison et que de toute façon il faut vivre du mieux possible avec ces facteurs là bien en tête.Depuis Philadelphia, Hollywood a quand même réussi à faire évoluer le regard des gens avec des films comme celui-ci.C'est également une façon élégante de rendre hommage à toutes ces familles anonymes au coeur du combat contre la maladie au quotidien.
Au delà du combat constant de Gus et Hazel Grace, le film nous met face à deux caractères bien trempés qui disent,s'affrontent un peu, s'accordent beaucoup.Et je dirais que le film ne tombe pas dans le pathos grâce aux fortes identités de ces deux-là. La scène à Amsterdam(ville qui n'est plus vraiment associée au Quartier Rouge et aux drogues douces autorisées), où Augustus et Hazel rencontrent l'écrivain favori de cette dernière, prouve l'étendue de leurs forces de réaction et de leurs maturités pour leur âge. En plus d'une toile de fond, Nos étoiles contraires a donc aussi du dialogue,des rires et des larmes. Un autre atout non négligeable.
Je pense qu'il faut vous déplacer pour voir ce film si vous concevez que la vie est faite d'émotions contradictoires, de moments de grâce et de petites victoires sur le sort. Si vous êtes un minimum optimiste, tourné vers l'espoir,vous accrocherez aussi. Si vous êtes naturellement et définitivement cynique dans votre approche de la vie,vous sortirez au bout d'un quart d'heure. Alors, de quel côté êtes vous? ;-)