Nos Frangins s’égare au sein d’une reconstitution historique qu’il souhaite tout à la fois documentaire – en témoigne les nombreuses scènes empruntées aux reportages et captations vidéo de l’époque – et manichéenne, héroïsant l’innocence d’un camp pour mieux diaboliser l’autre, mais soucieux d’imposer une iconisation du commissaire laconiquement interprété par un Raphaël Personnaz qui se rêve flic du cinéma de Melville. Le saut de puces entre les différents points de vue nuit à notre attachement aux personnages, fantoches habillés d’un costume et d’un verbe qui ne leur saillent guère. L’intérêt du long métrage n’est que pédagogique, puisqu’il éclaire une période de l’Histoire de France contemporaine aujourd’hui méconnue.