On ne peut décemment pas dire du duo Toledano/Nakache qu'ils pètent plus haut que leurs culs. C'en est presque la plus grande qualité mais aussi le plus gros défaut de leur cinéma. Plus gros défaut car au final ça ne décolle jamais très haut et les quelques pistes plus sérieuses sont traitées la queue entre les jambes. Mais plus grande qualité car tout compte fait, c'est toujours bien agréable de voir ce genre de comédies sans prétention et qui réussissent ce qu'ils entreprennent. Ce que je retiens dans Nos Jours Heureux, c'est certes un manque flagrant d'ambition, mais une démarche généreuse faite dans la plus communicative des bonnes humeurs. Alors on n'échappe pas à certains motifs agaçants qui relèveraient presque de la faute grave tant leur superficialité rompt avec l'état d'esprit global à la cool (le monologue final en voix-off aaaaAAAAAAAARGH) mais à traiter tout ce beau monde comme de grands enfants j'ai pris du plaisir à défaut de mon pied. En soit rien d'exceptionnel, mais la satisfaction d'avoir vu le résultat d'un travail sans prétention et bien garni par ses moments vraiment drôles.