Not Waving But Drowning par cityhunternicky
Premier film de Devyn Waitt (qu'elle a écrit et réalisé), Not Waving But Drowning raconte l'histoire, puis les deux histoires de deux copines qui vont vivre des expériences différentes lors de leur éloignement.
Ce premier film indépendant n'échappe malheureusement pas aux habituels défauts d'un premier film. Quelques erreurs de rythme viennent perturber certaines scènes inutiles car peu constructives (ou suffisamment expliquées) dans le récit ou la construction des personnages. Le montage est très mal fait, arrivant à couper violemment la musique lorsque la scène se finit ou enchaînant directement sur une scène très éclairée alors que l'on sort d'un passage noir. L'éclairage est parfois également très artificiel, perdant la capacité d'immersion du spectateur.
Mais ce qui fait le charme d'un premier film, c'est le côté « tiré d'un histoire vraie » et ses petites anecdotes qui sentent le vécu. Tout semble vrai, brut et puissant, à la fois l'honnêteté des sentiments que ceux qui sont évoqués par les jeunes filles, et entre elles. Et la grande force de ce film, c'est d'avoir su raconter une histoire assez banale (l'arrivée dans une grande ville, la perte des repères...) tout en offrant une vision originale qui ne s'oppose pas radicalement aux habitudes.
Composé également que de premier rôle, le film peut compter sur une grande flexibilité des actrices et un naturel dans les rôles qui renforce le côté accessible et assez universel de l'expérience. Je regrette personnellement que le point de vue exprimé soit essentiellement féminin, à l'image de l'omniprésence des personnages principaux face aux rôles masculins touchant, mais simples, du père et du petit ami. Il n'empêche qu'on sourit pas mal et qu'on ne peut qu'être touché par tous ces personnages.
Pour conclure, Not Waving But Drowning a donc beaucoup de défauts d'un premier film, mais il offre tout de même pas mal de bon moments.