Nothing Left to Fear, c'est un foetus d'intrigue à la Wicker Man qui dès la première scène annonce qu'il va tout faire pour ne pas sortir des sentiers battus. Tiens le méchant payo il égorge un mouton pour recueillir son sang ! Oh le pasteur il cache un truc, et quand la jeune famille de son remplaçant fraîchement arrivée de la ville passe dans la rue tout le village s'arrête de bouger / cligner des yeux / respirer de façon tellement exagérée qu'on se croirait dans l'Invasion des Profanateurs.
C'est cool, dès les premières secondes on se doute que ça ne va pas aller très loin pendant une heure quarante, et ça ne rate pas. En fait c'est tout bonnement un repompage de l'épisode de Tobe Hooper "The Damned Things" pour Masters of Horrors (déjà pas top), dans un petit village de campagne sans grand intérêt où le réalisateur ne se fatigue même pas à susciter un quelconque doute quant aux agissements des villageois (ou même une quelconque émotion).
C'est juste des chrétiens à la con qui accomplissent un rituel bizarre, la famille la plus adorable du monde est sensée y participer contre son gré et ça va mal finir pour eux. Un peu de sang par-ci par-là mais rien de très impressionnant, point barre. Le seul personnage ayant une évolution étant le jeune premier qui est... ben un jeune premier qui se rebelle contre son paternel dix minutes après sa première apparition à l'écran. Voilà, ce sera tout pour le schémas narratif. Sinon le final se démarque un tout petit peu mais trop tard, on en a déjà plus rien à foutre.
Bon après tout qu'est-ce que j'en attendais de ce Nothing Left to Fear. Pas grand chose à vrai dire. Juste par curiosité pour le côté folk-horror (l'affiche est plutôt marrante) et un peu pour voir si les talents de compositeur de Slash (producteur du film) s'adaptaient bien au cinoche. Sa participation se résumant à une ballade hyper mièvre faite avec trois accords pour accompagner le générique, je m'en serais bien passé au final.