À la sortie de la séance, on ne sait trop quoi penser de ce film. Sans but, ni message, on se demande où le réalisateur voulait nous emmener à travers ce road-movie déroutant. Comme dans ses clips, Romain Gavras se positionne en spectateur d'un monde qu'il ne cherche pas expliquer.
Cette ligne de conduite se traduit notamment par l'absence de caractérisation des personnages. On ne sait presque rien de Patrick, certes brillamment interprété par Vincent Cassel. Le personnage en est d'autant plus inquiétant. Mais, il devient difficile de s'identifier à lui. On décroche progressivement dans la seconde partie du film.
Excepté cette critique sur le fond, Romain Gavras montre tout son talent, ce qui promet pour la suite. L'esthétique du film, industrielle et glauque, est particulièrement bien soignée. La fin est tout simplement superbe. Mais tout cela ne suffit pas pour faire un chef d'œuvre. Dommage.