Notre jour viendra par Lopocomar
Notre jour viendra n'est pas un OVNI comme on peut lire un peu partout. C'est juste un road-movie qui a pour protagoniste un rouquin maltraité et son mentor, un psy dérangé. L'occasion d'assister à un festival de situations sponsorisées par le nawak et le ouatezeufeuque d'une manière assez jouissive, il faut bien le reconnaître.
Là où j'avais détesté Sheitan, Romain Gavras redore ici le blason du Kourtrajmé avec un film qui dispose d'un véritable style et d'une esthétique industrielle très réussie, grâce à cette terre désolée à plus d'un titre qu'est le Nord-Pas-de-Calais.
On regrettera juste que l'histoire ne vient qu'en second lieu dans la dernière demie-heure, ce qui donne la place à Vincent Cassel de partir totalement en couilles et de se gâter dans une scène qui parait directement inspirée des castings de Pierre Woodman. Cassel, qui tout au long du métrage, influence de sa folie et de sa gouaille et en imprime le rythme. Une belle performance à son actif donc.
Un premier essai aussi barré que prometteur, qui malgré ses râtés et son côté bancal, me pousse à surveiller la suite du réal'. Bonne surprise donc.