(...) Du japon, j’ai vu dans la caractérisation de ces héroïnes, de nombreux mangas que j’ai pu lire, ou voir. Loin d’être un défaut, cela provoque une sorte d’identification et d’accessibilité envers NOTRE PETITE SŒUR. Ces femmes, malgré leur personnalité forte, ou l’intelligence de l’écriture de Kore-Eda, sont de véritables clichés vivants dans lesquels il est facile de se retrouver. Ces personnages sont notamment construits dans l’opposition de leur caractère et de leur métier. Ainsi, la cadre est la plus imprévisible, l’infirmière est la moins sensible (en apparence tout du moins), l’écolière est avenante et joviale… Chika, le personnage le moins socialement abouti, est la médiatrice entre les 3 autres, et son caractère s’efface bien vite au profit de la cohésion de groupe.
Le film s’éloigne sensiblement du cinéma-réalité de Tel Père Tel Fils par exemple, car à travers ces beaux portraits de femme, Kore-Eda communique une certaine vision du Japon. Pas vraiment sociale toutefois… Car si chaque sœur représente une certaine caste, la ruralité de l’environnement façonne un microcosme ou finalement, les aspirations et hasards de la vie sont ce qui définit chacun comme égal aux autres. Un discours simple, touchant et sans moralité nous est ainsi transmis. C’est beau, et surtout universel (...)
critique par Georgeslechameau, pour Le Blog du Cinéma