Cygne contradictoire
J'ai beau très peu m'intéresser à la danse, le parcours et la personnalité Rudolf Noureev m'ont toujours beaucoup séduits, notamment à travers sa dimension historique. Aussi, cette idée de biopic...
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le 25 août 2019
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Noureev (Titre original : The white crow) est un biopic de la 1ère partie de la vie du danseur russe réfugié en France, Rudolf Noureev. Le film a été réalisé par Ralph Fiennes et est sorti en France en 2019 (127 min/2H07).
Résumé
Le film retrace le début de la carrière de Rudolf Noureev (Oleg Ivenko) et se concentre sur l’année 1961, durant laquelle, lors d’une tournée de sa troupe à Paris, il demande l’asile politique à la France. Au moment où la troupe doit embarquer pour Londres, il apprend que lui seul n’en fera pas partie et qu’on va le forcer à repartir en URSS. Affolé, il est sauvé par l’intervention de ses amis français, le chorégraphe Pierre Lacotte (Raphaël Personnaz) et surtout Clara Saint (Adèle Exarchopoulos) qui alertent les autorités de l’aéroport. In extremis, il est exfilté et obtient l’asile politique au grand dam des sbires du KGB qui voulaient à tout prix le voir rejoindre l’URSS.
Mon opinion sur ce film
J’ai trouvé ce film magnifique. Seul bémol, sa durée. Certaines scènes (avec le père, en particulier) auraient pu être coupées car elles n’apportent rien. Beaucoup trop de flash-back aussi, qui déconcertent le spectateur. Mais dans l’ensemble, ce film est une réussite : belle musique, belles scènes de danse. Le meilleur est cependant la partie dans l’aéroport qui est un véritable thriller. Pourquoi, cependant, le scénariste (David Hare, d’après la biographie de Rudolf Noureev par Julie Kavanagh) ne s’est-il pas contenté de transcrire les faits tels qu’ils se sont passés à l’époque : Le 16 juin 1961, à l'aéroport du Bourget, alors que la compagnie s'apprêtait à s'embarquer pour Londres, Rudolf apprit la nouvelle [de son retour forcé à Moscou] de la bouche du directeur artistique du Kirov. « Etovo ne mojet byt' ! » (« C'est impossible ! »), protestât-il, répétant encore et encore « Kak tak ? » (« Comment est-ce possible ? »). Gagné par une espèce d'instinct de survie, il demanda alors aux hommes du KGB l'autorisation de téléphoner à Clara Saint. Cela lui fut accordé. À mots couverts, il réussit à faire comprendre la gravité de la situation à son amie qui accourut bientôt, flanquée de deux policiers français en civil. Rudolf était là, debout, tendu, ne sachant que faire, quand un éclair traversa son regard. Clara et les deux policiers se tenaient à quelques mètres de lui. Tout était encore possible. Soudain, comme un diable jaillissant d'une boîte, il se propulsa en un bond fantastique derrière ses alliés. Amis, officiels, photographes, tous étaient éberlués. Ce « saut vers la liberté » déchaîna la presse. Et Noureev d'entrer dans la légende, sur les traces du poète Pasternak qui, trois ans auparavant, avait défié le Kremlin en se voyant attribuer le prix Nobel pour son roman, le Docteur Jivago. » [France Info : « Le roman des espions - Les artistes et le KGB » https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-roman-des-espions/les-artistes-et-le-kgb_1765407.html]
Mais le moment qui m’a le plus ému dans le film est celui où, comme un enfant devant une boutique de gourmandises, Noureev s’achète le train électrique qu’il rêvait d’avoir enfant.
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Créée
le 14 juil. 2019
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