Ce documentaire nous invite au cœur des débats qu'ont des citoyens guidés par une association dont le but est d'écrire une nouvelle constitution, afin de redonner le pouvoir au peuple (mal représenté par les députés).
Ce qui est bien dans ce film, c'est que l'on voit que ces personnes qui vivent dans des banlieues ne sont pas dans le misérabilisme et le sentiment victimaire. Il y a des constats de fait (manque de représentativité dans l'assemblé où il n'y a que des CSP+, contrôle trop fréquent de la police du fait de la couleur de peau et de la façon dont on s'habille etc.) et ils cherchent à s'en sortir via l'écriture d'une constitution. Tout le monde s'implique dans ce processus : lycéens, jeunes mères de Villeneuve-Saint-Georges et détenus de Fleury. Chacun apporte son grain de sable, son vécu, ses solutions. Trois groupes s'affrontent mais ne se rencontrent jamais : ils discutent via caméras interposées. Du coup, ils prennent le temps de bien expliquer ce qui va et ce qui ne va pas dans ce que chacun a rédigé.
Cela peut apparaître comme un chantier d'essai pour une éventuelle assemblée constituante. Même si celle-ci n'est pas prête d'arriver tant les députés de LREM balayent le texte d'un revers de main. La bourgeoisie protège son bien : cette démocratie soi-disant représentative.