9 Invités pour un crime, c'est un peu Les Petits mouchoirs en version haines familiales recuites, adultères dans toutes les chambres et désir d'accélérer la succession patrimoniale. Mais grosse différence, l'action se déroule dans une villa sur une île de Sardaigne plutôt qu'au Cap-Ferret. Le casting y est également plus sympa avec plein de bonnes trognes d'acteurs (sacré Venantino Venantini) et des actrices aux charmes plus exposés. La villa cossue et les environnements méditerranéens sont bien employés pour déployer la vengeance du squelette dans le placard familial, avec un gimmick de bibelots bruyants qui perturbent la quiétude des lieux.
Les meurtres ont une coloration giallesque (gants de cuir et anonymat), dans une progression en intensité bourrine qui finit par virer au léger too much. Le scénario n'est pas non plus exempt de facilités et de temporalité approximative pour faire tenir son intrigue, mais le film repose surtout sur son ambiance de paranoïa bourgeoise et se permet une conclusion très radicale. On passe ainsi un moment sympa sous le soleil de Sardaigne avec cette galerie de personnages tous plus ou moins délicieusement détestables.
9 Invités pour un crime était un film inédit en France jusqu'à son édition par le Chat qui fume. L'intro fait craindre un master médiocre mais c'est un filtre volontaire, l'image retrouvant ensuite un bel éclat. En bonus, une interview de Massimo Foschi assez chiche en informations sur le présent métrage.