Hypertension d'un Nobody, anti-héros à la Die Hard mal digéré par un cahier des charges biberonné aux plateformes. La proposition me plaît cependant pour ce qu'elle a de déceptif : la tentative de tenir au mieux l'idée d'un héros maladroit, craintif, qui ne sait pas se battre. L'évolution est un poil plus fine et progressive que dans Nobody et tout repose là dessus. Mais passé trois quart d'heure, c'est fini. Le héros vole des voitures, fait le chevalier servant avec une maîtrise surhumaine, contredisant tous les postulats de départ. L'insensibilité à la douleur devient insensibilité émotionnelle et le personnage perd instantanément tout intérêt. La brutalité mannienne des méchants du braquage d'ouverture se dissout dans des scènes de sitcom. Du cinéma de plateforme, donc, atterri par erreur sur grand écran.