Don't mess with the babysitter.
Plus encore que Duran Duran et Alf, Elisabeth Shue est sans aucun doute la plus belle chose qu'aient enfanté les années 80. Il suffit de s'attarder sur l'excellent "Link" pour s'en convaincre, ou de la voir tortiller du croupion pendant le générique de "Adventures in babysitting", bande typique de l'époque dont la superbe affiche signée Drew Struzan (http://media-cache-ec0.pinimg.com/736x/d5/3e/ab/d53eab54754e525a512a690db67c1082.jpg) aura fasciné mes mirettes de gamin hantant le vidéoclub du coin.
C'est donc tardivement que je découvre le premier film d'un Chris Columbus connu pour les scénarii du "Secret de la pyramide" et des "Goonies" et qui n'allait pas tarder à connaître un immense succès avec le "Home alone" écrit par John Hugues. Le problème, avec ce genre de films fortement ancrés dans leur époque, c'est qu'ils vieillissent terriblement mal, d'autant plus s'ils ne font pas parti de nos souvenirs d'enfance forcément plus enclins à la bienveillance.
"Adventures in babysitting" est donc un produit calibré accusant son âge et qui paraît bien inoffensif, témoignant du virage propret que prenaient les productions grands publics à cette période, un brin policées face à leurs grandes soeurs du début de la décennie, bien plus subversives, à l'image d'un "Gremlins" justement imaginé par Columbus.
Le résultat, bien que frôlant le gentil téléfilm du samedi après-midi, est loin d'être désagréable pour autant, road-movie sympathique aux personnages relativement attachants et plutôt bien rythmé, dont, il faut bien le dire, le principal intérêt à mes yeux réside en la présence d'une Elisabeth Shue toute mignonette. On remarquera également la participation de Vincent D'Onofrio, pas encore connu pour son rôle inoubliable de "Full Metal Jacket" et étonnamment beau gosse.