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Sept ans après après être parti, Ishak revient dans son village pour veiller sur sa mère bien malade. Mais très vite, on comprend que le retour de cet homme cache de lourds secrets.
Cow-boy solitaire, chevauchant sa petite moto pour parcourir les routes caillouteuses des montagnes d’Anatolie, Ishak est à la recherche de quelque chose de son passé. Une quête que les autochtones ne voient pas très bon œil, craignant qu'il ne déterre de vieux souvenirs.
Au fil des minutes, dans un récit sur deux niveaux de temporalité, on comprend qu’un drame à bien eu lieu il y a sept ans, et que tout le monde tente d’oublier... sauf Ishak.
Thriller psychologique, western moderne, Nuit noir en Anatolie nous ballade durant 1h50 dans les vastes et beaux paysages montagneux d’Anatolie, pour suivre les pas de cet homme taiseux et épris de justice.
Comme dans le brillant Burning Days sorti en 2023, ou dans le tout aussi troublant As bestas, le cinéaste turc Özcan Alper montre comment la jalousie, la peur de l’autre, la cupidité, le racisme, le repli sur soi et l’ignorance peut parfois conduire au pire.
Nuit noire en Anatolie est film assez pessimiste sur la nature humaine de la part d’un cinéaste qui dresse à travers ce récit un portrait sans concession d’une société turc réactionnaire et qui refuse de s'ouvrir.
Un film choc, remarquablement mise en scène, à l’image des très bons films turcs vus au cinéma au cours de ces dernières années.