Fred Coppula l'aurait mieux fait...

Mouais...

L'histoire de base est intéressante et le traitement pseudo-psychanalytique aurait pu être bien mené si il y avait eu un peu plus de retenue au niveau des scènes de baise. Honnêtement, pas besoin d'être très prude sur ce qui touche au sexe mais ici, c'est gratuit et sans fondements réels. En clair, les acteurs ne simulent pas, ils copulent réellement et ça, j'en vois pas l'intérêt.
Bien sur que le cul est une donnée essentielle pour un film qui traite de la nymphomanie mais pour que le message passe, il fallait se concentrer plus sur l'analyse que sur l'acte à proprement parler. Des scènes de cul très chaudes existent dans les shows d'aujourd'hui, elles sont efficaces et esthétiques; en somme, elles font leur job. Pourtant, elles restent simulées (pour la plupart) donc quel est l'intérêt d'aller plus loin?

Si la volonté de Lars Von Trier était de choquer, pas de bol c'est raté. Son film ne choque pas, il désole. On a du mal à adhérer parce qu'on se demande quel genre de film il a fait. Est-ce un drame psychanalytique ou un porno? La réponse ne peut pas être double dans la mesure où le premier genre stipule un jeu d'acteurs (donc une simulation) et le second, une implication totale des comédiens, dans ce qu'ils peuvent avoir de plus intime.
En clair, le film cesse d'être un drame dès le moment où il franchit la ligne charnière (charnelle?) de la f(r)iction, pour entrer dans le domaine du porno. Dès lors, le message ne passe plus et les scènes hot prennent le pas sur la réflexion.

Pour autant, il reste intéressant dans sa distribution avec des têtes d'affiche comme Charlotte Gainsbourg et Willem Dafoe (deux aficionados du réalisateur danois qui avaient déjà copieusement copulé dans Anti-Christ), Shia LeBeouf, Uma Thurman, Christian Slater, Connie Nielsen ou encore Stellan Skarsgard (qui ici, malheureusement ne sert pas à grand chose).

Dites vous que tant au niveau artistique que technique, c'est pas brillant.
En clair, on a l'impression de se retrouver face à un mauvais court métrage ou à un mauvais film des frères Dardenne (Comment? Oui, c'est un pléonasme) et le fait de passer la preview du volume 2 pendant les crédits sur fond de Rammstein ne fait que confirmer que quoi qu'il fasse, Lars Von Trier a des choix artistiques pour le moins curieux.

Donc, oui je n'ai pas particulièrement aimé.
Si vous cherchez une vraie réflexion sur la nymphomanie, vous ne la trouverez malheureusement pas ici.
Si en revanche, vous connaissez votre youporn par cœur et que vous voulez du neuf, alors go on, vous ne serez pas déçu (quoique les scènes sont beaucoup plus courtes - donc encore une fois, quelle est l'utilité de montrer du porno si on en fait pas comme il faut?).