Vice de forme
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Un corps jumelé dans le sperme.
Joe est une femme atteinte de nymphomanie. Une maladie qui peut lui faire connaitre le bonheur autant qu'un grand mal être.
Après le très beau film Mélancholia, Lars Von Trier se lance dans un tout autre genre mais toujours d'aussi bonne qualité. Sa réalisation essaie de montrer un autre point de vu que la réflexion banale qui repose souvent sur "j'aimerai trop avoir une copine nympho". Il traite le scénario pour montrer aux spectateurs un autre point de vue sur cette maladie qui peut être horrible à vivre pour la personne et les gens qui l’entourent. Contrairement à ce que l'on pourrait penser les scènes ne sont pas bourrées de sexe ou de hard. Pour ma part ces parties un peu plus hot ne sont pas excessives et servent la réalisation.
Outre la maladie, le réalisateur traite également de l'amour, l'amitié, la confiance, la manipulation ou encore l'infidélité. Le réalisateur essaie de casser les clichés et les règles de notre société. Grâce à divers procédés il nous montre un autre point de vue que celui que l’on peut entendre tous les jours. On ressent un mal être inhabituel qui nous pousse à la réflexion et à ce que l’on tente de nous faire comprendre. On peut ressentir la même sensation qu’avec Requiem For A Dream, ça fait du bien par ou ça passe.
Tout cela grâce à une mise en scène superbe. Dès le début on est surpris par une musique qui fait plus que du bruit. Elle nous plonge immédiatement dans cet univers qui nous force à le suivre. Ce qui est intéressant c’est que pour nous faire comprendre un sujet le réalisateur n’use pas uniquement de la violence. Il joue également sur la peur, le mal être, l’angoisse ou encore la vision de l’autre. Monsieur Trier essaie de nous envoyer une décharge, de nous faire réagir, arrêter de voir la face visible de l’iceberg.
En ce qui concerne Joe (Charlotte Gainsbourg) le personnage est complet. On part de son enfance non pas pour comprendre ce qui l’a amené à devenir nymphomane, mais de nous montrer ou cette maladie nous entraine. Certains se droguent pour voir des jolis trucs, d’autre boivent parce que ça fait cool et bien elle c’est un autre jeu, mais qui est comparable aux deux autres. On nous expose la pensée des autres sur elles, son propre point de vu et l’interaction entre tout cela.
En somme Nymphomaniac : volume 1 est une très bonne réalisation qui est conseillée. Il ne manque plus qu’à regarder le volume 2.
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Créée
le 20 juin 2015
Critique lue 839 fois
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