Neill Blonde campe aurait peut-être dû se cantonner à son District 9, réussi visuellement et novateur à sa sortie, car force est de constater que le réalisateur sud-africain a choisi d'exploiter jusqu'à la moelle un unique filon, quitte à verser dans l'auto-caricature.
Ainsi Chappie, bien qu'agréable à certains moments, commençait déjà à sentir le réchauffé, Elysium quant à lui était clairement de trop, révélant au grand jour les limites du "cinéaste" notamment en termes d'écriture et de profondeur. Et bien vous savez quoi? L'ami Neill n'a pas dit son dernier mot!
Il nous ressert ici exactement la même soupe dans un court métrage de 22 minutes (heureusement, ce n'est pas trop long...): mêmes décors, mêmes effets spéciaux, même poussière omniprésente, même bâtiments grisâtres laissés à l'abandon, mêmes personnages "augmentés" avec les mêmes armes, le même maquillage et les mêmes exo-armures. Incroyable!
Les seules "réelles" différences concernent la présence de Sigourney Weaver (je crois qu'elle s'est perdue et elle ne sait pas tenir un pistolet...) ainsi que le design des extraterrestres, qui sont désormais de vilains lézards grossièrement animés en images de synthèse.
Cette production donne ainsi l'impression qu'on nous sert du rab', en nous offrant ce qui s'apparente à des scènes "bonus" qui auraient été coupées au montage sur ses 3 films précédents. On n'est pas loin du foutage de gueule, tout ça n'a absolument rien "d'expérimental"...
Bref je ne comprends pas l'intérêt, bien que le format s'y prête aucune subversion, idée de mise en scène ou effet original ne sont envisagés, à aucun instant, Blême cop pouvant potentiellement nous pondre ce genre de produit superficiel très longtemps, ou tout du moins jusqu'à ce que sa nouvelle boite fasse faillite, faute de public reptilien pour le suivre dans son délire de "vide-fiction".