Super nannies
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le 29 mars 2016
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Avant-dernière collaboration (la 18ème tout de même) entre Robert Stevenson et Disney, Objectif Lotus fait partie de ces productions sorties tardivement en France directement en vidéo. Et pour cause : le film n'est vraiment pas une réussite et complète la longue liste des longs-métrages ratés des années 70. Adaptée d'un roman plus adulte, l'histoire nous entraine dans une péripétie londonienne où des nounous pour la plupart grabataires essaient tant bien que mal de retrouver un microfilm, caché dans l'os d'un dinosaure du Musée d'Histoire Naturelle, également convoité par de méchants Chinois.
En soi, l'aventure est classique, sauf que le film a terriblement mal vieilli et présente aujourd'hui des rides/défauts peu excusables, même à l'époque. On avait à peine oublié que Mickey Rooney s'était ouvertement foutu de la gueule des asiatiques dans Diamants sur canapé, on avait même pardonné à James Bond d'avoir cru nous berner en se grimant à son tour en Japonais. Mais en 1975, c'est quand même violent, d'autant plus qu'on est clairement ici dans la parodie datée des Chinois qui portent des costumes traditionnels en centre-ville et font forcément tous du karaté (l'évasion sous fond de cassage de briques est d'un navrant incommensurable).
Hollywood s'est toujours plus ou moins adapté à maquiller ses interprètes pour des rôles aux ethnies différentes, sans forcément tomber dans un racisme appuyé (replaçons donc les choses dans leurs contextes), une pratique qui s'est d'ailleurs grandement estompée. Ici, c'est juste raté, ringard, insultant même. Entre le pourtant génial Peter Ustinov, qui retrouve le réalisateur après Le Fantôme de Barbe Noire, et Clive Revill maquillés à la truelle en gangsters chinois, les accents forcés, les baragouinages censées faire illusion et les clichés ambulants (pour les Britanniques également), Objectif Lotus fleure bon le racisme gentillet aussi inoffensif que daté.
Pour le reste, l'humour ne vole pas bien haut, le rythme supposé être trépidant fait finalement un sacré surplace tandis que la mise en scène de Stevenson s'avère contre toute attente pauvre et sans panache. Il y a bien quelques matte-paintings de qualité, une échappée nocturne en ville avec le squelette du branchiosaure et une poignée de plans sympathiques mais le nombre de séquences accélérées, les répliques abrutissantes et la qualité du jeu d'acteurs ne font jamais mouche. Une aventure pas très exotique et franchement dispensable, même pour les amateurs de longs-métrages Disney.
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Créée
le 14 déc. 2020
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