New York, I Love You but You're Bringing Me Down*
Avant toute chose, félicitations au service comm’ de SC. Avoir vu pendant plusieurs semaines d’affilée l’affiche de ce film dans mon live, puis au programme de mon ciné favori en V.O. a suffi : j’y suis allé sans réfléchir.
Mal m’en a pris.
Irrésistible, nous dit-on. Bien sûr. Notre héroïne qui semble sortie tout droit d’une série indé à la « Girls », (package « je parle de mes résidus de culotte, je pète au lit, je me bourre la gueule, mes amis sont gays et laids ») fait dans le stand up : donc, extraits, à la mode Seinfeld, la subtilité en moins. Et dans la vraie vie, en fait, on continue : tout est vannes, on est délire, on est ironiques, on est second degré, quand on baise, quand on perd son job, quand on avorte.
On se situe à New York, what else ? Les rejetons illégitimes de Woody Allen (elle est juive) et HBO (mais fauchée) n’ont rien à proposer, si ce n’est leur audace extrême : ils pissent dans la rue, se pètent au visage et chient entre potes.
Apatow style ? Que nenni : on est ici dans le versant East Coast, l’humour se veut plus grinçant, plus social, plus générationnel. Moins drôle, quoi.
Le film a un mérite, mais on ne le voit pas : il dure 1h25.
[Spoils, mais que je vous conseille de lire : ce sera un argument supplémentaire pour éviter d’aller voir le film]
Qu’on se rassure, les rails de la convenance ne sont pas loin. Hasard romantique Mlle avorte un jour de St Valentin (tu l’as vu, mon anticonformisme ?), et finit avec un plaid sur les jambes à vilipender les comédies romantiques (tu l’as dans ton … , mon clin d’œil ostentatoire ?) et finit par regarder Gone with the Wind en prenant la main de son Jules qui semblait tout de même bien trop bourge au début.
L’actrice joue bien, mais un mauvais film. Tant pis. Pour elle, pour moi. Surtout.
*titre d’une bien chouette chanson de LCD Soundsystem qui aura donné un mérite à ma chronique : aller l’écouter et oubliez ce film.