Octopussy est le 13è opus des aventures de l'agent 007 James Bond. C'est le 2è réalisé par John Glen et le 6è avec Roger Moore dans le rôle de Bond. Séquence d'ouverture, Bond arrive à proximité d'une base où ont lieu des courses hippiques au volant d'une voiture transportant une remorque à cheval. On à l'impression d'être sur une île qui ressemble à Cuba. Bond, habillé en anglais se change et se transforme en officier de l'armée cubaine. Il pénètre dans la base militaire, et alors qu'il pose des explosifs sur une antenne parabolique, il ne fait surprendre par le vrai officier Toro pour lequel il se faisait passer. On l'emmène en voiture, mais grâce à l'aide d'une séduisante agente, il arrive à se libérer. Il s'enfuit alors à bord d'un avion, le BD5 Acrostar qui se trouvait à l'intérieur de la remorque à cheval. Seulement, on tire un missile guidé et Bond doit se débarrasser de ce missile qui le suit. Pour cela il passera faire un tour par l’entrepôt, l'avion passe de justesse, on referme les portes, le missile fait exploser le hangar. Ça tombe bien car c'était pour cela que Bond était venu au départ. Scène d'ouverture réussie, impliquant un avion comme au début de Moonraker, sauf que cette fois-ci James le pilote et n'a pas à en sauter sans parachute.

S'ensuit une autre scène où nous suivons un clown qui tente de s'échapper d'un cirque poursuivi par les frères Bogdanov qui s'avère être l'agent 009. Ce dernier leur a volé un œuf Fabergé. Il se prend un coup de couteau dans le dos et tombe dans la rivière avec l'œuf. Il arrivera cependant à l'apporter jusqu'à l'ambassade du royaume uni avant de mourir. On se retrouve à Londres dans le bureau de M. Après la mort de Bernard Lee c'est maintenant Robert Bown qui le remplace. À noter que Robert Bown avait déjà joué le rôle du fidèle compagnon d'Ivanhoe dans l'excellente série du même nom aux côtés de Roger Moore, alors jeune fougueux chevalier. À noter également que Brown avait déjà joué le rôle de l'amiral dans l'Espion qui m'aimait. L'agent 009 a donc été tué, et Bond va devoir découvrir pourquoi. Cela rappelle le génial début de Vivre et laisser mourir où plusieurs agents ont été tués, et notamment en Louisiane, lors d'une parade funèbre mémorable.

Bond, après avoir remplacé le faux œuf Fabergé par le vrai lors d'une vente aux enchères, et refourgué par la même occasion le faux à Kamal Khan, prend la direction de l'Inde pour la première fois, me semble-t-il dans les aventures de James Bond. Notons que Kamal Khan est joué par l'acteur français Louis Jourdan qui après avoir commencé sa carrière en France l'a poursuivie à Hollywood en jouant toutefois dans des films italiens. C'est sa seule et unique participation à un James Bond, cependant il avait joué dans Peau d'espion le film de Molinaro un personnage d'espion qui faisait beaucoup penser à James Bond. Après l'atterrissage sur le Gange et le petit numéro de charmeur de serpent, nous avons droit à une très bonne scène de poursuite en pousse-pousse où Bond et son collègue indien repoussent leurs ennemis avec notamment une raquette de tennis et se débarrassent d'eux avec des billets de banque gagnés dans la scène précédente, scène de casino où Bond gagne au backgammon contre Kamal Khan et lui révèle qu'il a le vrai œuf en sa possession. Entre temps, il y a eu une bagarre où Bond s'est servi du sabre d'un avaleur de sabres, a projeté certains ennemis sur des chardons ardents et un autre sur une planche à clous.

Soit dit en passant, cet opus de Bond est, me semble-t-il, celui qui rappelle le plus les aventures d'un autre aventurier : Indiana Jones. Il se déroule en Inde, comme dans Le Temple Maudit, il y a une poursuite en pousse-pousse comme dans Le Cadran de la Destinée et encore d'autres choses comme nous allons le voir par la suite. À l'issue de cette poursuite en pousse-pousse donc, Bond et son collègue indien se retrouvent dans les installations secrètes du MI6 où Q leur montre ses nouveaux gadgets dont un stylo plume qui permet de faire couler de l'acide pour faire fondre des métaux. Pratique si on se retrouve enfermé dans la chambre d'un palais indien avec des barreaux aux fenêtres! Il y a une montre qui non seulement a un écran dessus (maintenant ça existe, mais à l'époque ça n'existait pas) et qui permet aussi de localiser l'œuf Fabergé dans lequel un émetteur a été placé. Encore raté pour la voiture à gadget, il n'y en a encore pas dans cet opus là, mais l'avion au début, et le pousse-pousse après, c'était déjà très bien.

Après avoir couché avec la belle Magda (la championne d'athlétisme suédoise Kristina Wayborn) qui lui pique son œuf avant de s'éclipser par la fenêtre d'une manière fort gracieuse, après avoir été enfermé dans le palais indien par Gobinda le sbire indien de Kamal Khan (joué par l'acteur indien au regard de braise Kabir Bedi qui a joué dans la série Sandokan et dans un épisode de la série Highlander) et s'en être échappé en se faisant passer pour un cadavre, puis avoir participé à un safari à dos d'éléphant, mais en tant que proie, Bond va rencontrer Octopussy (l'envoutante Maud Adams que l'on avait déjà vue dans un autre rôle dans l'Homme au pistolet d'or) sur son île flottante. Après avoir fait l'amour avec elle, il échappe de peu à la mort lorsqu'un sbire utilise une sorte de scie circulaire reliée à un fil. Ce très méchant tuera malheureusement avec cette arme le collègue indien de Bond qui lui s’enfuira de l'île à l'intérieur d'un faux crocodile.

Direction l'Allemagne de l'Est. Bond monte à bord d'un train qui transporte un cirque, et notamment les deux frères Bogdanov lanceurs de couteaux, mais aussi le très méchant général russe Orlov qui a caché une ogive nucléaire dans le canon du cirque. Combat de Bond contre l'un des frères Bogdanov, puis il se cache dans un faux gorille, s'en échappe, monte sur le toit du train et combat contre Gobinda, le sbire indien de Kamal Khan. La scène de combat dans un train est devenu un grand classique des films d'aventures, mais il ne l'était peut-être pas encore tant que ça à l'époque. Il y en a une très bonne dans Sherlock Holmes attaque l'Orient Express, film sorti en 76 donc avant de James Bond. Et surtout, il y en a une très importante dans Indiana Jones et la Dernière Croisade. En effet, elle est similaire par bien des aspects puisque le jeune Indiana Jones se retrouve lui aussi à combattre sur un train de cirque. C'est d'ailleurs en se retrouvant dans le wagon du lion qu'il récupérera son fameux fouet. Le film datant de 89 il est postérieur à Octopussy. Enfin, mentionnons le très bon combat dans un train qui a lieu entre Indy et les nazis au début du Cadran de la Destinée, film cité plus haut.

Après être tombé du train et avoir éliminé le 2è frère Bogdanov, Bond vole la voiture d'une allemande bavarde (une Alfa-Romeo GTV6) et se rend jusqu'au cirque qu'ils ont déjà eu le temps d'installer. Il s'y infiltre déguisé en clown comme l'avait fait son prédécesseur l'agent 009 mort au début de l'épisode. Il désamorce la bombe sous les yeux ébaubis d'un général de je ne sais plus quelle armée, mais ce n'est pas terminé.

Il poursuit Kamal Khan et son sbire à cheval alors que ceux-ci sont montés à bord d'un avion Beech 18 où ils retiennent prisonnière Octopussy. Le cheval rattrape l'avion qui s’apprête à décoller et Bond a tout juste le temps de sauter sur sa queue. Alors que l'avion décolle, Bond se hisse jusqu'au dessus de l'avion. Khan, légèrement sadique (sadique Khan) fait faire quelques loopings à l'avion histoire de se débarrasser de l'agent un peu collant. Mais on ne se débarrasse pas de James Bond si facilement. Khan envoie Gobinda sur le toit de l'avion pour en finir une bonne fois, mais il connaitra le même sort que Jaws au début de Moonraker, à la différence qu'il n'aura pas le filet d'un cirque pour amortir sa chute. Bond libérera Octopussy, et sautera de l'avion avant que ce dernier ne s'écrase avec à son bord le méchant sadique Khan.

Contrairement à son précédent où John Glen montrait de grosses faiblesses dans sa manœuvre de la caméra, ici ce n'est pas le cas. Tous les défauts du précédent opus sont évités. Si le scénario reste basique, il n'en est pas moins efficace, et les scènes d'action cette fois très bien filmées se succèdent à un rythme tel qu'on n'a pas le temps de s'ennuyer et ces 2h11 passent toutes seules. Tout cela fait d'Octopussy l'un des meilleurs James Bond de la franchise et l'un des meilleurs que j'ai vu jusqu'à présent dans mon re-visionnage méthodique de la série. Et quant à la ressemblance des jumeaux lanceurs de couteaux avec les frères Bogdanov, elle n'est pas fortuite puisque les producteurs ont réellement envisagé de leur confier les rôles. À la semaine prochaine pour Jamais plus jamais.

Vraie note : 7,5/10

Créée

le 22 avr. 2024

Modifiée

le 22 avr. 2024

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Hunkarbegendi

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