Chelounoggen

Bizarre objet que cette trilogie danoise qui suit l'évolution d'une même famille (grand-mère, mère et deux enfants) avec comme protagoniste la petite Ida.

Après nous avoir fait une petite frousse enfantine pour commencer (Buldermanden) , on se retrouve confronté à l'alcoolisme d'une mère célibataire en un drame social (Lykkefanten) avant de se retrouver ici dans l'intimité de petites filles face à l'épineux sujet qu'est l'amour.

La petite Ida a 7 ou 8 ans et il semble que son entourage considère qu'avoir un "petit ami" serait une bonne idée, ce qui la rebute tout en la fascinant. À l'occasion du concours de danse où les petites sont mises sur leur 31, sur-maquillées en robe de bal, mauvais coup pour plomber le prétendant, trahison de la meilleure amie, désespoir avant dénouement heureux sur conseil de sa maman: +/- "Sois impitoyable et égoïste".

On peut facilement se demander si on est pas devant un objet filmique pour pédo tant le sujet et l'esthétique ne semblent pas s'adresser à un autre publique. À moins de cibler les parents de petite filles pour leur rappeler la toute naïveté emplie de fausses certitudes à laquelle ils risquent de se retrouver confrontés, je ne pense pas que des petits et petites de 7 ou 8 ans ont intérêt à mater cette espèce de romance ou qu'un publique adulte non versé dans cette perversion (voyeurisme sur petite fille) y trouve un quelconque intérêt.