Ce titre féerique n’est point fallacieux, les contes de fée masquaient des pervers, des pédophiles, des incestes ou encore des assassins. En attribuant à son jeune protagoniste le problème d’hypoacousie, le film s’amuse avec l’aspect claustrophobe, l’ambiance malsaine et change la peur en expérience sensorielle. Le public est tourmenté par l’obscurité, par l’agitation, par l’affluence, par tous les ogres. Le métrage approfondit viscéralement la façon dont s’accroissent les appréhensions, la fragilité, l’anxiété à l’âge tendre. Tout est dans la suggestion et dans la subtilité : en effet, on ne sait jamais si la maltraitance est avérée ou si l’enfant est perturbé par autre chose.