Décidément la ville de Berlin semble ces derniers temps destinée à être la toile de fond pour une description désenchantée de la jeunesse actuelle. Après le roman "Demain Berlin", "Oh boy" adopte aussi cette thématique mais sur un mode beaucoup plus soft.
Niko, presque trentenaire, va vivre une journée de désillusions ou d'étonnement, au fil de rencontres diverses qui vont ancrer dans son esprit, et dans le notre, que nous vivons dans un drôle de monde en voie de perdition. Tous les personnages sont tous un peu déphasés, désagréables, dépressifs, ... Ils portent tous les stigmates d'une société malade ou qui n'arrive toujours pas à assimiler un passé fort sombre.
C'est filmé très nouvelle vague, très "Cléo de 5 à 7" d'Agnès Varda, avec un beau noir et blanc qui rend Berlin totalement intemporelle. L'interprète principal est attachant, suffisamment talentueux et lisse pour que l'on puisse y projeter nos propres doutes.
Mais au final, à trop vouloir lorgner sur les réalisateurs des générations précédentes, le manque d'originalité se fait pas mal sentir, y compris dans la manière de mettre en scène certaines séquences, teintées d'humour presque burlesque (Jarmush ? ) ou bavardes, drôles et intellos (Woody Allen ?). Ces nombreuses références à tous ces grands films en noir et blanc est ludique mais empêchent "Oh boy" d'avoir une expression vraiment personnelle.
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pilyen
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le 9 juin 2013

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