Berlin city boy
C’est vraiment pas sa journée, à Niko. Dès le réveil, il rompt avec sa copine qui ressemble à Jean Seberg (mais en brune) dans À bout de souffle, le psychologue le prend de haut et refuse de lui...
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le 5 juin 2013
34 j'aime
Oh Boy ne paye pas de mine, a une esthétique plutôt simple en noir et blanc avec une image bruitée, et une petite musique jazzy pour accompagner Niko dans ses aventures.
J'ai apprécié ce film au premier visionnage mais l'ayant revu récemment j'ai eu la sensation de le redécouvrir, et je me suis rendu compte à quel point je le trouvais excellent. Je pense que c'est typiquement un film que j'aurais aimé réaliser.
Tom Schilling incarne parfaitement un Niko Fischer maladroit, emporté dans une journée Kafkaïenne dont il ne voit pas le bout.
Ça commence avec un réveil au lit de sa copine, et un malaise perceptible. Niko ne semble plus apprécier de passer du temps avec elle. Il prétend avoir trop de choses à faire, la voix mal assurée. Il ignore à ce moment qu'il a en effet raison ; et se rend en retard chez le psychologue qui doit décider s'il est oui ou non apte à récupérer son permis de conduire.
C'est la première rencontre loufoque parmi toutes celles qu'il fera lors de cette longue journée.
S'ensuivront un voisin alcoolique envahissant, une ancienne camarade qui n'a pas fait la paix avec son adolescence difficile, un acteur simplet, un metteur en scène susceptible... Toutes ces rencontres donnant lieux à des scènes savoureuses.
La ville de Berlin est bien filmée, les visages des acteurs aussi. Les deux scènes où Niko côtoie des personnes âgées sont pleines de tendresse.
[Mention spéciale à la scène où Niko est obligé de reprendre les pièces qu'il a déposées dans le gobelet d'un SDF !]
Oh Boy me touche d'autant plus qu'il fait écho avec des situations que j'ai moi-même rencontrées, et que beaucoup d'autres personnes ont dû expérimenter.
Le voisin alcoolique et envahissant, je connais.
Les accrochages avec des loubards qui traînent en ville et cherchent la merde, je connais.
Le malaise lorsque je me retrouve à parler à un acteur ou metteur en scène après une pièce que je n'ai pas appréciée, je connais aussi.
L'abandon des études, la sensation d'être perdu et de ne pas avoir trouvé sa voie, conjugué à la pression familiale, c'est pareil.
Le film a une durée assez courte (1h30). Pas un seul personnage n'est en trop, le rythme est maîtrisé. Toutes les rencontres de Niko donnent lieu à des situations intéressantes. Rien à redire.
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le 22 août 2019
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