Frankie Chan confirme que, s'il ne possède pas un univers personnel, ses films n'en demeurent pas moins toujours éminemment sympathiques et souvent efficaces.
Cette comédie d'action est ainsi un chouette représentant des actioners qui commençait pourtant à s'essouffler à l'époque. D'ailleurs le film s'intègre plus aisément dans l'esprit des 80's avec les défauts et les qualités que cela impliquent. Le principal défaut demeure un humour pas du meilleur goût entre blagues douteuse sur le sida ou l'anatomie des blacks et les sempiternels blagues misogynes (y compris alors qu'une strip-teaseuse s'est fait froidement assassiné). Ce dernier point permet tout de même quelques gags impayables et parfaitement crétins (et donc réjouissants) avec les autohypnoses du héros qui lui permettent de visualiser la tête d'un réalisateur de films érotiques (dans lequel joue son épouse) sur le corps d'un adversaire trop fort pour lui ; la colère décuplant ses capacités
Et le must reste Eric Tsang dans le rôle de la voisine voyante
Vous avez donc des gags, de la magie et surtout de l'action d'un très bon niveau. Une nouvelle fois devant et derrière la caméra, Frankie Chan se montre à l'aise et plutôt doué pour le kung-fu urbain, bien épaulé par l'excellent chorégraphe Fung Hak On. Les combats sont un peu moins découpés qu'à l'accoutumée (avec donc un peu moins de cascades) mais en deviennent un peu plus intenses avec quelques passes assez longues.
Ceux-ci sont assez bien répartis sur l'ensemble du récit pour qu'on ne s'ennuie pas même si les quelques fusillades sont un peu moins réussies, encore que la traque dans le parking est renouvelée grâce à la voyante au téléphone qui leur dit d'où va surgir le méchant.
Même si quelques affrontements valent le détour, c'est surtout le final qui sort du lot avec une longue baston qui utilise assez bien l'espace, les câbles et quelques pouvoirs magiques bien idiots (les coups portés se reportant sur l'agresseur). Et le duo se donne quand même à fond dans les chorégraphies bien réglés.
Malgré une mise en place un peu laborieuse, Oh ! Yes sir !! s'impose comme un parfait divertissement répondant parfaitement à son cahier des charges. Je vote pour !