La belle et les bêtes
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Comment ce film peut il recevoir si bonne presse? On dirait un remake raté de myazaki sous licence walt disney. Le scénario prévisible, jalonné d'humour lourd dingue ( ohohoh du caca!) et de guimauve (Oooooh trooop mimi!) à l'hollywoodienne, est aussi manichéen,balourd et simpliste que le message idéologique dont il se fait le canal médiatique: " la viande c'est mal ".
Certains critiques s'en enthousiasment, pour ma part je me interroge: Comment ce navet a t-il pu toucher un public plus large que le microcosme, certes le vent en poupe, qui partage les convictions philosophiques et alimentaires du réalisateur?
Dans ce film-caricature, l'agro-écologie et l'agriculture traditionnelle par exemple, ne sont que des avatars de l'agro industrie, des faire-valoirs de l'ogm qui se cache derrière le bio. Cette idée fausse selon laquelle l'écologie et le régime carné sont incompatibles, fer de lance de l'idéologie végane, bénéficie ici d'1H58 de publicité, à grand renfort d'effets spéciaux matérialisant un porc-potame puant qui, faute de réussir à être attachant, ne réussit pas même à être appétissant.
Il ne faudrait pas non plus faire l'impasse sur la polémique Netflix VS Cannes qui au delà de la réflexion à priori snob et passéiste "est-ce du cinéma?" pose tout de une question fondamentale: Un "téléfilm" diffusé uniquement sur une chaîne payante, fût-ce sur internet, mérite t'il d'être primé en festival de cinéma? Okja, sous couvert d'un message à priori social, progressiste, en un mot "de gauche", qui plébicite l'A.L.F., un mouvement proche de la mouvance anarchiste, est en fait, par son mode de diffusion, à la pointe du capitalisme numérique et du consumérisme virtuel. Paradoxal,non?
Créée
le 18 juil. 2017
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