Avec "Old Boy", le ciel m'est littéralement tombé sur la tête. En le citant, certains parlent de "claque", de "traumatisme" ou encore de "perle du cinéma ». De mon coté, j'ai reçu, sans le savoir, une bombe enveloppée dans du papier cadeau. Rien que ça, telle une petite grenade en or massif qui t'explose au visage.
Avec "Old Boy", j'en ai pris plein la vue et j'ai tout aimé: les acteurs grandioses, la mise en scène minutieuse, le rythme qui ne s'essouffle pas. Les scènes formidables s'enchaînent sans pourtant se ressembler. Dés le début, au commissariat, O-Deasu m'a ému, il m'a prise par la main et ne l'a plus lâchée durant les deux heures du film, jusqu'à me la broyer, souvent. J'ai alors suivi cet homme dans son périple fou, infortune aussi stupéfiante qu’inénarrable.
Avec "Old Boy", j'ai vécu. Mes tripes se sont serrées, j'ai eu mal au ventre. J'ai ressenti la haine, l'injustice, la vengeance et l'écœurant malaise ambiant. Mon regard sur le monde s'est modifié et aujourd'hui, il n’y a pas un jour depuis le visionnage où je ne repense pas à ces émotions qui ont profondément perturbé mon esprit.
Avec "Old Boy", j’ai voyagé et je me suis initiée à l’art cinématographique coréen. Si les noms de Park Chan-Wook, Choi Min-Sik ou Yoo Ji-Tae ne voulaient strictement rien dire pour moi, ils font aujourd’hui sens.
Avec "Old Boy", j'ai aimé le cinéma et je regrette profondément que ce genre de surprise n'arrive pas plus souvent.