Le caillou et le rocher coulent dans l'eau de la même façon
Second volume d'une trilogie sur la vengeance, Park va donc livrer au spectateur, le chemin de croix d'un homme rongé par la haine et mû par le seul désir de vengeance. Avec un sujet somme toute peu original, le réalisateur coréen révolutionne le genre à grands coups de poings dans l'estomac du cinéphile.
En fait d'histoire, le film suit en parallèle la quête vengeresse de Dae-Su et l'évolution amoureuse de sa relation avec une jeune serveuse. Alors que le film suit son cours, ces deux lignes vont devenir inextricablement liées. En une prouesse narrative trop rare, le denouement frappe le spectateur en pleine face. D'une part car rien dans le métrage ne laissait augurer un tel dénouement, et d'autre part car le cinéphile n'est pas pris par la main. Le réalisateur grâce à d'ingénieux non-dits, permet à son scénario de se dérouler comme une évidence. Rien n'est flouté, aucune ellipse narrative pour camoufler le manque de maîtrise du scénario... Seulement l'art de conter une histoire et de la mettre majestueusement en image.