À vomir ... encore et encore ...

Il va falloir être franc, sincère et réaliste : ce film n'est pas recommandable. Si je me permets de le conseiller à d'autres, c'est surtout dans l'espoir que comme moi ils ressentiront les même frissons, qu'à travers le temps et l'espace ils comprendront cette critique.

En effet, ce film est une petite merveille sur bien des points et un enfer sur d'autres.

Pour sa défense, il dispose d'acteurs qui donnent beaucoup au film, d'une bonne réalisation et d'un scénario original et travaillé.

Old Boy est dans l'hyperbole toute coréenne et cela le dessert autant que cela lui rend service. Tout débute parfaitement avec une très bonne intro, bon travail sur la voix off, situation curieuse qui intrigue le spectateur, cependant, à forcer le trait au fur et à mesure que le (anti ?)héros se perd dans sa vengeance et dans la crainte rend le film plus laid, moins crédible bien que fascinant ...

On reprochera alors au réalisateur sa "provocation", la "violence gratuite à outrance" mais c'est aussi ce qui donne sa force au film et le fait aller de l'avant : cela lui donne un coté épique qui fait différer le personnage principal du reste des mortels. Par là en fait cela rappelle un peu la mythologie grecque (rapprochement curieux), avec des héros hors du commun mais qui par leurs sentiments, erreurs et réactions sont proches de nous ...

La fin est dure (de mon point de vue) et donne envie de vomir, d'écraser notre tête contre un mur, de se crever les yeux, d'autoriser l'armée américaine à tenter un expérimental lavage de cerveau, on se demande alors comment cette ordure (le réalisateur, ce futur lapidé) a pu réaliser ce film et comment on a pu se laisser convaincre de le voir ...

L'épilogue nous calme alors un peu et c'est une semaine plus tard avec un regard enfin froid que l'on réalisera à quel point le film était bien fait malgré une fin qui se précipite contrairement à l'intro qui prend son temps, nous laissant une légère impression de dégringolade auquel concoure comme je l'ai souligné plus tôt l'accentuation progressive de l'exagération ...

À apprécier avec modération ...