Le cinéma est magnifique.
Le cinéma condense, ou du moins à la capacité de condenser toutes les formes d'art. Et certains, illuminés de génie (entendez "illuminés" comme un nom ou un adjectif, ça marche dans les deux cas) , ont la capacité de transformer cette caractéristique utopique en réalité, et dans un seul film :
De la tragédie shakespearienne au drame romanesque, du cadrage de Bande dessinée au plan séquence ultra violent touchant au jeux-vidéos rétro et à l'hyperréalisme... Nous offrant l'une des plus belles scènes de combat jamais vues sur un écran. Les genres, les enjeux, les plans, les tabous, les différents instruments de musique, de montage, de torture en somme, fusent à mesure que l'intrigue progresse avec la violence d'un coup de marteau dans le sternum, et avec la douceur d'une romance contre-nature.
De la haine à l'amour,
de la chute libre à la folie...
De l'omniscience à la soumission,
De l'innocence à la destruction.
Pourquoi le cinéma est-il le plus grand des arts? L'alcool ne se déguste pas d'une manière plus jouissive qu'en cocktail. C'est le cas pour l'art également.
Condensation, dilution, sublimation... Autant de concepts de phénomènes chimiques qui décrivent à merveille cette pépite d'or du film de vengeance, cette méthamphétamine cinématographique à 99,9% de pureté, qui fait consommer au spectateur, à la manière des drogues les plus extrêmes, ce mélange de torture psychologique et de plaisir infini.