Olibrius
Olibrius

Court-métrage de William Windrestin (2009)

Olibrius, mot familier, désignant un individu qui se distingue par son excentricité stupide, voici le titre du court-métrage qui nous a été présenté. À sa première écoute, nous avons pensé que ses comédiens joueraient un rôle empreint de folie, avec beaucoup d’originalité, ainsi qu’une certaine excentricité. Cependant l’image extrait de ce film était dénuée de couleurs, ce qui nous a mis des doutes sur la vision que nous lui portons, ensemble, ce titre et cette image semblaient empli de mystère. Là où Les Fées Productions pond Je me souviens réalisé par Jean Denizot, 2009 voit aussi un autre court-métrage sorti des studios « féériques » intitulé Olibrius.
William Windrestin, auteur et acteur du film, livre une réflexion sur le devenir de son personnage : Franck Poupart, au volant d’une voiture.
Le film commence, le seul personnage de tout le film se présente et donne ainsi une première identité à cette oeuvre, Franck Poupart, alias Poupée. Sans fulgurances, nous sommes immédiatement emportés dans un voyage en voiture blanche, de laquelle un paysage forestier s’ouvre à nous. Vivant dans un village entouré de nombreuses forêts, revoir ce simple paysage rend nostalgique, nous partons dans ce merveilleux décor, et pourtant, le personnage ne semble pas s’en rendre compte. En effet, piégé par des problèmes philosophiques, Franck Poupart déprime de ne pas trouver la lumière qui saura illuminer sa vie, de par sa blancheur immaculée.
Sur la musique de Jérôme Fabre ainsi que de Denis Payrat, et grâce au montage de Thierry Irissout, Olibrius allie le son et l’image pour donner un côté brut synthétique intemporel au film. On ne décèle d’ailleurs aucun repère chronologique dans le film, renforçant alors cette impression visuelle. Aussi, le personnage de Windrestin, divaguant et en pleine introspection, évolue dans un monde absurde où tout, ou presque, est inversé.
Cette inversion ambiante tout au long du film, nous met dans le rythme de ce personnage excentrique, comme dans une autre époque, nous partageons ses tourments, nous en venons à réfléchir sur notre propre vie, savoir si elle vaut bel et bien le coup d’être vécue. Dans ce court-métrage, pas de réponses à nos interrogations, Frank Poupart, nous abandonne à nos réflexions, et continue sa route. C’est ainsi que le film s’achève, sur une page noire, révélée par la blancheur des noms qui s’y superposent.

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le 10 mai 2015

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