Je trouvais toujours un intérêt à inventer des histoires, créer des personnages et les imaginer interagir entre eux. C'est pourquoi The Sims venait à point nommé, alors que j'étais en plein éveil socio-économique primaire. Bref, j'avais 7 ans.
The Sims, aussi surnommé Dollhouse, le jeu se présentait aussi comme un substitut à Barbie et consoeurs... En moins girly. En tout cas, c'est un des premiers jeux auxquels j'ai accroché, et c'est évidemment là aussi que j'ai entamé ma Sims mania.
Le joueur se retrouve, pour la première fois, observateur de la SimNation à l'échelle d'un foyer avec, pour commencer, les familles Nouvot et Gothik (Sonia ♥) qui illustrent chacune un mode de vie stéréotypé ou fantasmé, comme de vraies poupées. Le jeu se déroule dans une banlieue typiquement nord-américaine, avec les fameuses boîtes aux lettres et les pelouses verdoyantes, en marge de la capitale SimCity, dont on voit le centre-ville dans le disque additionnel Et plus si affinités.
Étrangement, Les Sims 1 est l'opus le plus difficile dans son genre (quoique Les Sims 4 est bien pénible à jouer sans mods) sur PC. À vrai dire, le jeu nous fait bien comprendre que le but ultime pour un Sim est sa réussite professionnelle ou, pour rester large, pécuniaire : gravir les échelons en partant de bonne humeur au travail, en améliorant les aptitudes appropriées, en multipliant et en conservant les amitiés (ce point est certainement le plus oppressant), amasser le flouze et investir dans une belle et grande maison pour y loger toute la famille... Ah oui, si vous avez l'addon Entre chiens et chats, n'oubliez pas le labrador !
Je dis qu'il est difficile dans son genre. Difficile dans le sens un peu routinier : Je me revois encore tout programmer et prévoir à l'avance la journée de mes Sims. Juste avant qu'ils se réveillent, je sélectionnais le frigo, les toilettes, la douche ; après le travail c'était télévision, frigo, toilettes, objet pour améliorer aptitude, puis au lit. Rien d'autre. D'où les addons qui rajoutent du piment. Même si je ne cautionne pas ce mode de consommation car, quand même, avoir 7-8 jaquettes dans son étagère pour UN seul jeu euh... Bon, c'est la particularité des Sims, le petit désagrément qui les rend attachants malgré tout.
J'ajoute un GROS coup de cœur pour les musiques ! Ce saxophone... Et les OST des addons aussi sont de très bonnes factures.
Malheureusement, je ne me vois pas y rejouer, les mécanismes du jeu ont tellement vieilli par rapport aux générations suivantes. L'absence des désirs, aspirations et souhaits à long terme se fait clairement ressentir. Par contre, les graphismes témoignent de l'époque, on ne dira rien.