Ce film de la réalisatrice française Jacqueline Audry a du paraître très sulfureux et polémique à sa sortie en 1951. En effet, ce film est un des tout premiers à oser parler aussi ouvertement de l'homosexualité féminine et qui plus est dans un endroit censé être neutre. L'histoire est celle d'Olivia, jeune fille anglaise arrivant dans un pensionnat français pour les filles de bonnes familles européennes, Olivia commence rapidement à éprouver des sentiments pour sa professeure de littérature. Même si dans les actes, cela reste prude et que les dialogues ne deviennent explicite que dans la seconde moitié, à partir de là, ils ne laissent plus aucun doute. Cependant, en dehors du sujet osé, l'intrigue n'a rien de grandement passionnant. La cinéaste filme avec beaucoup d'inspiration étonnement, des beaux mouvements verticaux, des travellings courts et des compositions de plans riches, ça m'a fait penser à Max Ophüls.