On peut voir Omar la Fraise comme une petite chronique sur deux personnages qui ont quitté la France pour aller en Algérie. C’est un peu les chroniques d’Omar et de son meilleur pote en Algérie. À ce jeu, cela donne un film qui est tout simplement fun à suivre. On le voit avec le duo Reda Kateb – Benoit Magimel qui développe une très grande bromance. Bien souvent, c’est un peu les 400 coups entre les deux protagonistes, mais chaque phrase est une occasion de faire rire les spectateurices. Dans ce rôle, Magimel est dans un grand one man show. À certains moments, il vole même la vedette à Reda Kateb.
Ce duo deviendra par la suite un trio avec le personnage de Meriem Amiar, qui permet ainsi d’avoir une caution locale au sein du film. Avec son arrivée, le film quitte peu à peu, la comédie ultra rythmée entre Magimel et Kateb, pour réellement parler de l’Algérie. Le pays devient même un thème important, du long métrage D’Elias Belkeddar, notamment quand il s’agit de parler de la jeunesse isolée, confronté au problème qu’on pouvait apercevoir lors de la séquence d’ouverture. Malgré ce changement de style, Omar la Fraise, reste tout de même un super bonbon à regarder au cinéma.
Pour caractériser l’Algérie, Elias Belkeddar montre un gigantesque foutoir. Qu’on prendra plaisir à suivre. C’est illustré notamment grâce à la séquence d’ouverture. On voit ce qui se passe dans la rue, quand des gens veulent intercepter un paquet contenant de la drogue.
Ça va dans absolument tous les sens. Cette séquence accroche bien le spectateur pour raconter les problématiques d’Algérie, la violence dans la cité, ou encore la drogue, point centrale des problèmes du pays. Quand cette séquence se termine par une personne âgée, nous souhaitant la bienvenue en Algérie, le cinéaste nous donne ainsi un avant-gout de ce qui peut attendre les deux protagonistes.