Dans un petit village du Liban, après la mort de sa mère, Elias 9 ans se questionne sur sa foi. ⛪
Le jour de l'enterrement de sa maman, le prêtre dit à l’enfant « Dieu t’a pris ta mère parce qu’il avait besoin d’elle ».
Ce petit garçon envahi par la tristesse et la colère, décide de voler la statue de la vierge Marie de son église car « tu as volé ma mère, alors je te vole la tienne ».
J'ai vu ce court-métrage libanais dans le cadre du Festival International Francophone de Namur (FIFF). Le réalisateur était à côté de moi. Visage fermé, "vous me dites ce que vous en pensez à la fin" me dit-il. Au bout de 10 minutes, je fonds en larmes. Impossible de me rattraper.
Elias touche en plein dans le coeur. Il vole cette statue de Marie et sans le savoir au départ, déclenche un terrible remue ménage dans son village. Les villageois sont convaincus le vol de la statue provoque une malédiction sur eux. S'ensuit alors une chasse à la sorcière du voleur de statue, sans même que qui que ce soit se doute qu'Elias est le coupable.
Le petit garçon n'est pas plus heureux d'avoir volé la maman de Jésus car elle ne parle pas, ne l'aide pas à se doucher, elle est juste là, inerte.
Ce film m'a terriblement ému.
A la fin de la projection, le réalisateur en voyant ma réaction émotionnelle forte me dit "Ah oui, et c'est une histoire vrai, j'ai oublié de vous le dire".
Une pépite.