Les grandes évasions
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Alors comme ça, "On a retrouvé la 7ème compagnie" ? Eh bien tant mieux, pour le plus grand plaisir des spectateurs, friands de comédies légères sans prise de tête. Oui, nous sommes heureux de retrouver nos trublions "en poste avancé" pour "faire la tenaille" dans le cas très hypothétique où les forces allemandes viendraient à battre en retraite.
Pour se remettre dans le bain, rien de mieux que de placer un petit résumé des exploits involontaires de notre trio de choc, héros malgré eux. On remarquera que ces quelques scènes de rétrospective ne comportent jamais Tassin à l’écran, puisque Henri Guybet est venu prendre la place d’Aldo Maccione, devenu trop gourmand quant à son cachet. Jamais ? Excepté la dernière, re-tournée pour l’occasion avec la nouvelle recrue pour reprendre exactement là où le premier épisode nous avait laissés.
Sauf que nous avions eu droit à un petit baroud d’honneur puisque l’épilogue se situait au temps du débarquement en Normandie en juin 1944. Nous voilà donc partis pour une "midquel", une "intra-aventure" imprimée dans le même moule que l’entame de la trilogie.
Autrement dit, on prend les mêmes (ou presque) et on recommence, avec en prime la présence de l’inimitable Jackie Sardou, interprétant la mère Crouzy qualifiée de bien pire que la guerre... Et il est vrai qu'elle ne laisse aucune équivoque... Le fait est que la continuité ne nous fait pas perdre le fil, avec un Robert Lamoureux toujours aux commandes, muni cette fois de sa solitude, d’une bonne paire de chaussures, et d’une mission : faire sauter des ponts. Et c’est ce qui va entraîner bon nombre de situations truculentes comme le dépannage de la dépanneuse de chars, et des répliques encore cultes : entre "ce que j’en ai marre !" ou "Si je connaissais l’con qui a fait sauter l’pont !" ou encore "Qu’est-ce qu’y dit ?" et le célèbre "Le fil vert sur le bouton vert, le fil rouge sur le bouton rouge", sans oublier le non moins célèbre "Groupir !".
Les gags se multiplient, frisant même parfois le ridicule (les allemands n’étaient pas aussi idiots) comme par exemple lors de ce que j’appelle la scène du ballet des paillasses. Assurément, cette folle équipe a dû bien se marrer pendant le tournage, même si les choses ont été loin d’être simples lors de l’échappée dans la rivière.
Esprit léger, dérision, sans aucune vulgarité ni violence, on prend à nouveau du plaisir à suivre cette comédie franchouillarde pour un bon moment de détente. D’autant plus que Henri Guybet nous fait presque oublier Aldo Maccione, en ayant su s'approprier toutes les attitudes, avec toutefois un peu plus de douceur. Alors on pardonnera volontiers cette plus complète improbabilité lors de la séparation du convoi de son matériel moteur. Je vous le dis, c'est IM-PO-SSI-BLE ! En tout cas, pas avec le système d’accrochage et de freinage (pneumatique) tels qu’ils sont conçus en France, alors que le convoi roule et que de ce fait, l'attelage est en complète tension. Rassurez-vous, je n'ai pas l'intention de vous faire un cours là-dessus, je préfère plutôt vous laisser profiter de cette bonne petite comédie qui n'a nulle autre prétention que d'amuser et de distraire le spectateur. Et ma foi, je crois que ce film remplit parfaitement son contrat.
Créée
le 6 nov. 2020
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