Squid dance

Fresque conséquente de Pollack, dont j'ai manqué toutes les diffusions télévisuelles des 40 dernières années, il était temps.

On suit donc, des miséreux post Crise de 29 dans un marathon interminable où il doit ne rester qu'un couple après des centaines d'heures de danse et autres épreuves humiliantes rarement entrecoupées de repos et nourriture.

Nous passons brutalement, sans cesse, de la scène aux coulisses en observant peu à peu la condition physique et mentale des candidats se dégrader et les mécanismes de ces jeux du cirque US.

J'ai toujours eu du mal avec Jane Fonda et Michael Sarrazin (à la faible filmo narnardesque ensuite) est transparent. Reste Red Buttons en Red Buttons mais surtout Gig Young (bateleur minable et sans scrupules qui maitrise si bien l'Entertainment) et Susannah York, exceptionnelle en figurante déclinante habitée par la folie et malmenée par la méchanceté. Ils ont été justement récompensés de leur performance.

On ne sort, ni grandi, ni heureux de cette épreuve néanmoins efficace et bien filmée. L'exploitation de l'homme par l'homme est éternelle et cet exemple nous montre que la misère est tjs bonne à vendre à des (justes) moins miséreux. La Catharsis d'Aristote version hot-dogs et Charleston en somme.