Que ça fait du bien !
Enya Baroux nous livre ici une petite pépite de légèreté, de délicatesse, une bulle d’émotions portée par une galerie de personnages, certes convenus, mais tous et toutes très touchant.
On Ira, avec un petit budget, a le mérite de réussir son pari : nous faire rire d’un sujet douloureux et encore tabou. Rythme enlevé, dialogues savoureux et réparties géniales, il est difficile de ne pas se laisser entraîner dans ce road-trip loufoque.
Pierre Lottin porte une grande partie de la part humoristique du film, déployant une palette de jeu tout en subtilité ; Hélène Vincent quant à elle est incroyablement juste – on ne pouvait s’empêcher de l’aimer dans le récent Quand vient l’automne, on a ici envie de la prendre dans ses bras et de ne plus la lâcher. David Alaya et Juliette Gasquet sont tout autant géniaux dans leur duo père-fille haut en couleurs, chaque personnage vivant sa propre crise d'adolescence (depuis plus ou moins longtemps...).
On pourra relever quelques maladresses, une photographie un peu saturée par moment et la multiplication de gros plans et de quelques violons (mais alors vraiment petits) : nous n’avons pas besoin de ça pour avoir les larmes aux yeux.
L’équilibre entre drame et humour se fait parfaitement, tout est justement dosé.
Une très belle découverte et un premier film formidablement maîtrisé !