Sarko avait promis d'arrêter la politique en cas de défaite. Pourvu que ses potes s'en inspirent...
Tout d'abord, et afin d'anticiper d'éventuelles interrogations de votre part ("Pourquoi regarder cette chose ?", "Est-ce un suicide cinématographique ?"), je vais vous donner les deux raisons qui m'ont poussé vers ce qui s'annonçait d'avance comme un grand film : tout d'abord, et au risque de me répéter, j'ai besoin régulièrement de regarder un mauvais film afin de ne pas banaliser le vrai cinéma, et garder intact le plaisir que représente pour moi la découverte de grands instants cinématographiques. Il s'agit là de la théorie du caviar qu'il ne faut surtout pas manger à tous les repas. Alors quitte à aller dans le médiocre, autant faire utile en poussant jusqu'au bout ce que j'avais prévu depuis quelques jours, créer une liste consacré à ce qui se fait peut-être de pire dans le cinéma français, je veux parler du très grand Christian Clavier. La première réalisation de ce dernier était donc l'occasion de faire d'une pierre deux coups, et je dois dire que là, le roi Christian est allé au-delà de mes espérances les plus folles.
Déjà, la distribution, et en particulier le trio magique, Clavier-Reno-Robin, est magistrale : on a, 100 minutes durant, le sentiment surréaliste d'assister au concours du "plus mauvais acteur de tous les temps" (et comme d'habitude impossible à ce niveau de départager C.C et J.R.). Mais notre Clavier national a visiblement décidé d'ouvrir avec ce film d'autres enchères : "Les dialogues les plus affligeants jamais écrits", "les scènes comiques les plus éculées jamais vues", "le racisme le plus décomplexé jamais affiché dans une bouse, oh pardon un film".
En tout cas pour moi, ce "On ne choisit pas sa famille" remporte un concours haut la main, et ainsi je lui remets avec le plus grand bonheur le prix du "plus mauvais film de l'année 2011". Et ma générosité ne s'arrêtant pas là, je décerne à Clavier et Reno un prix ex-æquo, celui du plus gros ringard du cinéma français.
NB : "Christian, si tu pouvais m'obtenir une bonne dose de ton fameux Gerbastop, il me serait bien utile après avoir vu ton film..."
Et un homme de ce talent méritait bien une liste en son honneur : http://www.senscritique.com/liste/Et_le_prix_du_gros_beauf_du_cinema_francais_est_remis_a_Chri/77238