La Cuisine des Mousquetaires
Maïté : "Aujourd'hui, dans La Cuisine des Mousquetaires, je vais vous révéler les secrets d'une bonne daube comme à la maison, goûteuse et roborative. D'abord, le premier truc, c'est de choisir une bonne casserole. Et comme casserole, rien ne vaut une bonne comédie des familles. Il faut la remplir d'eau saumâtre. Plus elle est marron, plus c'est bon. Il faudra y verser tout ce que le made in France compte d'acteurs has been. Tout d'abord, un kilo de Christian Clavier grimaçant, rance et bronzé, c'est lui qui donnera le goût. Puis trois livres de Muriel Robin pas drôle. Ne vous inquiétez pas s'il y a un peu de moisi sur la peau, cela donnera une saveur de champignon de sous-bois bien agréable. Et enfin, il ne faut pas oublier les cinq cents grammes de Jean Reno avarié. Mon secret, c'est d'ajouter trois cuillerées de voyage dépaysant et de soupe aux clichés consternants. Pour finir, il ne faut pas oublier de peler quatre gags bien pourris puis de les jeter dans ce mets succulent en train de frémir."
Micheline : "Mais Maïté, vous ne voulez pas y mettre une louche d'éclats de rire ? C'est toujours bon, des éclats de rire !"
Maïté : "Arrêtez de m'escagasser avec vos singeries ! C'est une comédie française qu'on fait, pas besoin de vos trucs dégueulasses ! Vous voulez ma mort !"
Micheline : "Et vous avez oublié le bon scénario, Maïté, celui que j'ai farci aux clous de girofle tout à l'heure..."
Maïté : "Mais surtout pas pauvre bécasse ! Pas besoin de cette connerie ! Tu veux finir comme l'anguille la dernière fois ? Avec des coups de maillet sur la cafetière ?"
Micheline : "Non Maïté..."
Maïté : "Laissez ensuite mijoter pendant deux heures à feu doux, puis servez tiède à vos convives... Hum ! Comme cela sent bon, quel délicat fumet ! Bon appétit !"
Générique de fin.
Comme vous l'avez déviné, à la lecture de cette recette aux ingrédient immondes, ce n'est pas encore aujourd'hui que l'on se régalera devant une bonne comédie française.