On ne vit que deux fois par Aurélien Boucher

5ème film de la saga James Bond, il s'agit de la fin de contrat (du moins provisoire) pour Sean Connery, avant de revenir une dernière fois dans le rôle dans LES DIAMANTS SONT ÉTERNELS. Dans cet opus, le gouvernement d'un pays asiatique veut provoquer un conflit armé entre les États-Unis et l'URSS. Afin de rester dans l'anonymat, il a confié cette mission au terrible SPECTRE. Encore une occasion pour le célèbre James Bond de montrer toutes ses possibilités dans bien des domaines.
ON NE VIT QUE DEUX FOIS est un très bon James Bond même si c'est loin de figurer parmi les meilleurs, aussi bien dans la saga que dans les films avec Connery. L'intrigue du film est assez bonne, avec James Bond toujours en lutte contre le SPECTRE dirigé par Blofeld et avec le contexte toujours lié à la Guerre Froide avec les méchants qui veulent provoquer une guerre ouverte entre les deux grands antagonistes de la Guerre Froide. Le début du film apporte une petite nouveauté dans la franchise, à savoir James Bond qui simule sa mort. Et c'est le premier James Bond à se passer au Japon, et on met bien en valeur la culture japonaise (le bain avec les femmes, les arts martiaux) ainsi que la méconnaissance de Bond envers cette culture. On a même un passage où Bond doit s'intégrer à la culture, notamment en apprenant d'être un ninja. Par contre, le film a un peu des longueurs, surtout dans la partie de l’adaptation à la culture qui se passe avant le climax. Sinon l'intrigue reste bonne et réserve des scènes d'infiltration ainsi que des très bonnes scènes d'actions, que ce soit la course poursuite en voiture, la scène dans les docks, l'impressionnante bataille avec les hélicoptères, ainsi que l'assaut final dans le repère de Blofeld. Au niveau des personnages, Sean Connery est toujours aussi excellent dans le rôle. Après, les James Bond Girl sont pas très mémorables, mis à part l'agent du SPECTRE Helga Brandt. Mais dans cet opus, celui que l'on retient le plus c'est Blofeld, où après deux films où on ne voyait pas son visage, on le voit pour la première fois ici sous les traits de Donald Pleasence qui livre le Blofeld le plus iconique de par sa prestance et surtout sa cicatrice à l’œil. Et parmi les seconds rôles, les membres du MI6 restent bons, et on a en second rôle pour quelques minutes le contact Henderson, joué par Charles Gray, l'acteur qui reprendra le rôle de Blofeld 4 ans plus tard. La réalisation de Lewis Gilbert est très bonne et nous offre de très bonnes prises de vues des paysages du Japon. Les décors sont très bons, notamment la base de Blofeld. Et la musique est très bonne. Loin d'être le meilleur Connery, mais très regardable.