Max, tout simplement
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le 2 avr. 2011
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Un délire régressif purement décomplexé signé Max Pécas : une orgie visuelle de paires de lolos et de bikinis en tous genres, des hommes musclés adeptes de culturisme et de chair féminine, des femmes bêbêtes et désirables en diable filmées avec une misogynie grivoise mais étrangement bienveillante, de la musique disco et des corps qui se trémoussent à tire-larigot, du dialogue servi à renfort de verve paillarde et gentiment beauf... Nous sommes en plein coeur des années 80 et l'ami Pécas nous promène, le temps d'un nanar, dans les charmes discrets et estivaux d'un Saint-Trop' décontracté du bermuda : c'est amusant, singulièrement sympathique et sciemment ridicule dans son enchaînement de situations vaudevillesques et proprement tarte à la crème !
Vulgos sans jamais sombrer dans l’obscénité malaisante, érotico-attachant tout en cultivant la dérision jusqu'à l'assumer entièrement cette production pécassienne tient du festival plagiste comique et désinvolte qui - s'il ne parvient que très rarement à nous livrer une authentique poilade - n'en demeure pas moins gardien d'un univers frivole et mâtiné d'insouciance toute en sensualité paresseuse. C'est effectivement platement filmé, d'une pauvreté technique indiscutable mais étonnamment communicatif dans sa langueur solaire ponctuée de quiproquos poussifs et gros comme des maisons.
Mention spéciale à la musique eighties de Bob Brault ( compositeur déjà responsable de la bande originale des Sous-Doués de Claude Zidi ) musicos jouant de ses nappes synthétiques collant impeccablement à l'atmosphère volontairement ringarde de cette comédie franchouillarde hors-norme. Malgré un résultat objectivement plus que mauvais l'ensemble se laisse suivre avec un amusement non feint doublé d'une sexualisation littéralement ancrée dans son époque : le chaînon manquant probable entre les films pornos soft de José Bénazéraf et le cinéma verbeux et faussement superficiel de Eric Rohmer. Un immanquable.
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le 12 mai 2021
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