Once upon a time in Hollywood : What happened to Tarantino ?

La déception est à la hauteur de l'attente et de l’espérance suscitées par le sujet et les comédiens, : Tarantino, Di Caprio, Brad Pitt ! On salive, on trépigne, quelles promesses !
Hélas, mille fois hélas, promesses non tenues. Le film est long, fade, ennuyeux, sans profondeur...Une suite de saynètes, de numéros, dont certains prêtent à sourire...Mais rien de consistant. Rien de corrosif comme on aurait pu s'y attendre avec un tel sujet. Le voyage en Nostalgie que propose Tarantino avec ces évocations du cinéma de papa n'est même pas attendrissant, il n’évoque que des anecdotes, on voit tout par le petit bout de la lorgnette. Souvent on n'est pas loin du cliché (et le fait que ce soit assumé, ne change rien à la vulgarité cinématographique du propos) Après une si brillante carrière, Tarantino n'a donc que cela à dire sur le cinéma ? Tout est si gentiment désuet, inoffensif,...Quid du système, du vedettariat, du despotisme des producteurs, de la machine à broyer ? On repense à de vieux films comme SUNSET BOULEVARD, LES ENCHAINES ou même SINGING IN THE RAIN qui en disaient cent fois plus sur HOLLYWOOD et ses miroirs aux alouettes. A peine entrevoit-on le narcissisme puéril des comédiens, leur éternelle course à la reconnaissance à travers le personnage de Di Caprio, (si bon quant à lui qu'il parvient à nous toucher sur ses moments de craquage), mais cela reste infime sur la longueur du film. Et puis quelle manie de réecrire l'Histoire ? A quelles fins ? Tarantino avait certes déjà fait périr Hitler dans un attentat dans INGLORIOUS BASTARDS, mais là..Lorsqu’une tragédie bien réelle se déroule dans cet univers pétri d'artifice.. Pourquoi ne pas s'emparer de cet événement plutôt que le détourner et inventer un happy end ? On peut certainement trouver les réponses dans la psychée de Tarantino et sa personnalité "enfantine"...Personnellement que Tarantino soit atteint du syndrome de Peter Pan, refuse la Réalité et veuille rester en extase devant le cinema de ses dix ans..ne me concerne que si il fait passer toutes ces obsessions par le filtre du talent créateur et en fait un bon film ; Or là, c'est bien loin d'etre le cas. DOMMAGE.

LADYA
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le 14 août 2019

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