Pour son 10ème film, Tarantino s'est assagi mais n'a pas perdu ce qui fait l'essence de son cinéma : un amour débordant pour le 7ème Art, de l'humour, de longs dialogues un peu absurdes, un goût pour le travelling, une bande originale composée de classiques et une pointe de violence.
Cette violence est toufefois, et pour une fois, relativement contenue tout le long du film.
Ce choix permet de mieux se concentrer sur les personnages, leurs démons, leurs combats intérieurs. En cela, le personnage de Rick Dalton est particulièrement intéressant : il n'est pas encore has-been mais n'est plus au sommet de sa gloire, on assiste à l'amorce de sa chute. Un instant dans sa carrière où tout est encore rattrapable et où le personnage en a bien conscience. Son tiraillement offre ainsi des scènes d'une intensité rare.
Le film doit aussi beaucoup à l'interprétation de Leonardo Di Caprio qui insuffle cette intensité.
Le personnage de Brad Pitt permet lui d'apporter un aspect comédie d'action au long métrage. Cette partie est aussi très réussie, mais dans un autre style : celui du bourrin qui cogne pour obtenir ce qu'il veut. Ce serait toutefois caricatural de résumer ce personnage à cela.
La scène de la ferme où il veut recontrer Georges est ainsi l'une des meilleures scènes du film et elle se base pourtant essentiellement sur des ressorts psychologiques pour faire monter la tension.
Bref, "Once Upon A Time ... In Hollywood" est un très bon Tarantino.