A en voir les files d’attentes et les nombreuses demandes d’invitations, la projection du dernier film de Quentin Tarantino en compétition officielle était l’événement phare du Festival de Cannes 2019. Pourtant « Once upon a time… in Hollywood » est bien différent de sa filmographie. On a souvent l’habitude de se voir confronter à une absurde violence au sang qui jailli de toutes parts grâce à une extravagante mise en scène avec des comédiens confirmés. « Once upon a time… in Hollywood » joue la carte de la mélancolie et de l’hommage au cinéma de la fin des années 60. Alors que les westerns spaghettis font recettes et que la télévision met en avant des icônes en devenir, les hippies font leurs apparitions et l’Amérique connaît un tournant sociétal. Le personnage de Leonardo Di Caprio n’est plus la star adulée de tous et son cascadeur de toujours Brad Pitt va également connaître une carrière au ralenti. Avec beaucoup d’humour, Tarantino s’amuse à réaliser des films dans son film, à placer des affiches et objets références un peu partout. Il nous fait même rencontrer Roman Polanski, Steve McQueen, Bruce Lee et visiter la maison Playboy. Pendant 2h43, « Once upon a time… in Hollywood » s’éclate à reconstituer une époque et l’industrie des plateaux de cinéma. Les formats, pellicules, grains et couleurs évoluent également afin d’explorer l’évolution du septième art. Le cinéaste parvient à nous faire pleurer de rire tout en nous faisant sourire de nostalgie. Di Caprio et Pitt transcendent l’écran et la durée du film passe à une vitesse incroyable. Si l’histoire est pleine de tendresse, les pros Tarantino ne seront pas laissés de côté avec un final complètement dingue.