Critique N°28 : Never Hit A Woman 2.0 !

• Au XVème siècle, en Thaïlande, Tien est jeté aux crocodiles par un marchand d'esclave. Il est sauvé par un homme mystérieux. Après avoir apprit les arts-martiaux et être devenu un des meilleurs des bandits de Garuda, il va s'en aller en quête de libération

Ong-Bak 2 est un peu particulier. Déjà, ce n'est pas une suite au premier Ong-Bak, mais plutôt une sorte de prequel, prequel qui n'a aucun rapport avec le premier opus.
Ong-Bak était réalisé par Prachya Pinkaew et malgré ses défauts, était un joli film d'arts-martiaux. Le second opus lui, est réalisé par Tony Jaa lui même. Alors qu'est-ce que ça donne ?

Un film d'arts-martiaux dans la lignée du premier film. Malgré un scénario encore plus vide que son aîné, et des scènes d'action moins fréquentes, le film va apporter son lot de grosses bastons et convenir aux fans du genre.

Tony Jaa tapera aussi fort que dans le premier opus, mais avec des chorégraphies améliorées et un peu plus de haine dans le regard et dans les impacts.
La scène du marché va être particulièrement réussie et la devise "Never Hit A Woman" marche toujours autant qu'avec son prédécesseur. La colère froide et aveugle de Jaa va se ressentir dans chacun de ses coups pour le plus grand plaisir des yeux.

Cependant, la dernière partie du film laisse clairement à désirer.
On passe d'un film très terre à terre à un film jouant la carte des créatures fantastiques et des croyances asiatiques. Ce qui va jouer dans le combat final, qui va alterner la lame et le poing pour un résultat assez agréable, surtout un deux contre un ou Tony va nous montrer l'étendu de son art et sa capacité à s'adapter. Mais il nous faudra supporter la présence un peu trop marquante de la slow-motion.

Ong-Bak 2 est très plaisant si on s'attarde seulement sur les bastons et beaucoup moins si on essaye d'être plus profond. La fin annonçant une suite est clairement une erreur et oblige donc à regarder le troisième pour savoir comment tout ça finira.

Tony Jaa s'essaye derrière la caméra et ne fait pas l'unanimité, mais arrivera à plaire à ceux qui veulent voir des os se briser.