Et tu castres, castres, castres, c'est ta façon d'aimer !
Pardonnez mon titre, mais le grain de folie est passé par là.
"Mais qu'est ce que c'était que ce film ? Purée (putain plutôt), merci Kévin !" Ces propos sont authentiques.
Alors oui, je comprends tout ceux qui s'attendaient à un scénario plus élaboré avec des combats de boxes sanglants, une course poursuite en moto (déjà fait dans The Place Beyond The Pines), voiture (déjà fait dans Drive) ou songthaew (original) et un dénouement digne de Seven mais non.
Très peu de dialogues, tout se construit sur l'interprétation que nous faisons du film. Oui parce que Gosling tire toujours la même tronche donc y trouver une once d'expression descriptible relève du quasi miracle.
Une lenteur saisissante et préoccupante. Chaque attitude est minutieusement mise en scène. Le personnage de Gosling possède une double face, avec une violence empreinte d'une servilité quasie religieuse. Il est froid mais, comme dans Drive, on y décèle une touche de bienveillance.
L'affrontement entre les personnages de Kristin Scott Thomas et de Vithaya Pansringarm est la raison valable pour aller voir le film. Influence, manipulation, castration et absence d'humanisme, le tout, très bien réalisé. Un parti pris pour une absence totale d'expression au profit de l'expression personnelle de chaque spectateur. Et non, "Qu'est-ce que c'est que ce film !" n'est pas la seule expression orale que j'ai entendu !